Projets émergents - COMUE Université Bourgogne-Franche-Comté

Projets émergents

La plupart des dispositifs de financement de la recherche privilégie les projets d’excellence reposant sur une série de livrables. Dans ces conditions, l’exploration de voies de recherche par nature incertaines s’avère de plus en plus difficile.

Pour pallier à ce « manque », ISITE-BFC apporte un soutien aux projets scientifiques originaux, innovants, risqués et susceptibles de faire évoluer les connaissances scientifiques de divers domaines, incluant ceux qui ne dépendent pas des 3 axes prioritaires définis en Bourgogne-Franche-Comté.

Sur la même lignée, ISITE-BFC encourage la recherche interdisciplinaire. L’objectif est de rechercher la fertilisation croisée d’opportunités entre les axes prioritaires eux-même, et entre ces axes et d’autres domaines scientifiques.

AXE 1

I-QUINS (Integrated QUantum INformation at the Nanoscale) a pour objet principal le développement de nouvelles techniques de traitement de l’information quantique en vue d’une intégration à l’échelle nanométrique notamment via la plasmonique quantique et la mise en place d’une plateforme photonique quantique dédiée – à la mise en œuvre de nouvelles applications (système de cryptographie quantique sans faille, métrologie quantique haute résolution, tomographie quantique pour des applications biomédicales, quantum neuromorphique).

Porté par une équipe pluridisciplinaire, IQUINS se décline en trois axes de recherches :

  • la géométrie du calcul quantique (étude géométrique de l’intrication et la contextualité quantique),
  • la théorie du contrôle quantique (fondement d’un cadre théorique pour les environnements nanostructurés)
  • et les systèmes intégrés (production de sources à photon unique intégrés utilisant différents matériaux).

Coordinateur :
Frédéric HOLWECK
ICB – UMR 6303 (CNRS, UTBM, uB)

Collaborateurs :

  • uB
  • CNRS
  • UFC
  • UTBM

Le projet NANOFACTORY a pour objectif de promouvoir de nouveaux moyens de réalisation de nano-dispositifs par une approche originale fondée sur des méthodes robotiques avancées. Plusieurs cas d’études industriels, fournis par la société Lovalite, seront étudiés pendant le projet pour démontrer le potentiel de l’approche visant à réaliser la prochaine génération de nanosystèmes et nanocapteurs. Les travaux porteront tout particulièrement sur l’étude de nano-objets uniques en s’intéressant plus particulièrement à leur structuration, leur manipulation et leur assemblage in-situ MEB (Microscope Electronique à Balayage) via la plateforme d’excellence MICRO-ROBOTEX. Le projet NANOFACTORY entend ainsi apporter à UBFC une expertise unique dans le contrôle de systèmes nanorobotiques pour réaliser des tâches extrêmement complexes et particulièrement précises à l’échelle nanométrique.

Coordinateur :
Cédric CLEVY
FEMTO-ST / Département Automatique et Systèmes Micro-Mécatroniques (AS2M) – UMR 6174 (UFC, CNRS, ENSMM, UTBM)

Collaborateurs :

  • UFC
  • ENSMM
  • CNRS
  • LOVALITE

Une tendance innovante, favorisée par les capacités uniques des techniques de fabrication additive, porte sur le concept de « 4D Printing » (impression 4D). Ceci concerne plus particulièrement le processus par lequel sont imprimés les assemblages et les pièces intégrant des matériaux intelligents, capables de réagir aux changements de paramètres dans leur environnement. Cette nouvelle manière de penser et de fabriquer demeure assez vierge au regard des travaux de recherche existants sur les modèles et méthodes permettant de conduire les concepteurs de l’idée jusqu’à la réalisation de systèmes intelligents.
Le projet de recherche HERMES vise à introduire un cadre général pour la conception de solutions imprimées en 4D. Il délimite l’effort de recherche à fournir pour que les concepteurs soient suffisamment habilités à concevoir de tels produits intelligents. L’objectif ultime d’HERMES est d’étendre les capacités actuelles des systèmes de CAO afin d’exploiter pleinement les possibilités d’impression en 4D et d’accroître les capacités de raisonnement intégrées dans les systèmes et la matière.

Coordinateur :
Frédéric DEMOLY
ICB – ​UMR 6303 (CNRS, UTBM, uB)​

Collaborateurs :

  • Le2i – UMR 6306
  • UTBM
  • uB

 

Conclusion et perspectives
Ce projet a permis de rapprocher plusieurs unités de recherche de la région Bourgogne Franche-Comté (ICB et LIB) pour structurer des activités de recherche sur l’impression 4D. Les travaux ont également permis d’initier des collaborations avec l’université de Lorraine en France, Wayne State University et Georgia Institute of Technology aux Etats-Unis. Deux articles ont été publiés dans la revue internationale Computers in Industry (IF : 11,245) entre 2021 et 2022 ainsi qu’un article dans une conférences internationale. Les résultats du projet – structurant fortement ce domaine de recherche en forte expansion (environ 2500 publications depuis 2013 avec un taux de croissance de l’ordre de 40%/an) – ont permis d’amorcer un projet ciblé dans le cadre du PIA4 PEPR DIADEM (Dispositifs intégrés pour la découverte accélérée de matériaux innovants). Baptisé ARTEMIS, le projet porte sur la découverte et le développement accélérés de matériaux intelligents et de structures actives par impression 4D. Il permet de réunir des unités de recherche CNRS (ICB et ICGM à Montpellier) et le CEA. Frédéric Demoly est le coordinateur du projet ciblé.

Le domaine de la photonique est l’un des domaines de recherche à la croissance la plus rapide de la science moderne, avec un impact direct et presque immédiat sur le développement de nouvelles industries. Des exemples importants de nouvelles technologies à base de fibres comprennent les sources de lumière large bande à supercontinuum (SC). Elles fournissent un spectre lumineux large bande avec la brillance d’un laser et la largeur spectrale d’une lampe, remplaçant efficacement la plupart des sources lumineuses utilisées aujourd’hui en métrologie optique, spectroscopie et bio-photonique. L’avènement des fibres à cristaux photoniques (PCF) a également conduit à des avancées révolutionnaires dans les technologies photoniques et lasers, en particulier en ce qui concerne le processus de génération de SC. Les lasers à SC de pointe sont basés sur des PCF à base de silice fournissant des puissances de sortie de plusieurs watts sur la bande spectrale 400 nm-2,2 μm, ou des fibres en verres de fluorures fournissant quelques centaines de mW entre 1 et 4 µm. Cependant, de nombreuses applications industrielles telles que la détection d’espèces chimiques et biologiques bénéficierait de l’extension du spectre SC au-delà de l’état de l’art, vers la gamme des ultraviolets (UV) et du moyen infrarouge (IR).
L’objectif principal du projet SCUVIRA est de construire, à partir de cette technologie de pointe, la prochaine génération de sources à base de fibres à SC dans les gammes du moyen IR (1-15 μm) et de l’UV (200-400 nm) avec des caractéristiques adaptées aux applications et guidées par l’utilisateur final telles que la détection optique, la spectroscopie, la détection de gaz et de produits chimiques, l’imagerie de fluorescence.

SCUVIRA s’appuiera sur la compétence et la complémentarité de deux groupes de recherche du programme I-SITE UBFC, ICB à Dijon et Femto-ST à Besançon. D’une part, nous cherchons en particulier à concevoir et élaborer de nouvelles fibres hautement non linéaires à base de verres de tellurites (TeO2) et de chalcogénures (séléniures exempts d’arsenic) et à démontrer avec ces fibres une génération de SC très large bande jusqu’à 5 μm pour les verres de tellurite et 15 μm pour les verres de chalcogénures. D’autre part, la génération de SC dans l’UV sera obtenue en utilisant des PCF à base de silice modifiée spécialement adaptée à l’UV de sorte à s’affranchir des problèmes d’absorption dans la gamme 200-400 nm.


Coordinateur :

Frédéric SMEKTALA
ICB – ​UMR 6303 (CNRS, UTBM, uB)


Collaborateurs :

  • FEMTO-ST – UMR 6174
  • uB
  • UFC
  • CNRS


Conclusion : 

L’objectif principal du projet SCUVIRA consistait à construire la prochaine génération de sources lumineuse fibrées large bande dans les gammes du moyen infrarouge (m-IR) et de l’ultra-violet (UV). SCUVIRA s’est appuyé pour cela sur la compétence et la complémentarité de deux groupes de recherche du programme I-SITE BFC, ICB à Dijon et Femto-ST à Besançon. De nouvelles fibres hautement non linéaires ont été conçues et élaborées à base de verres de tellurites et de verres de chalcogénures. Nous avons démontré avec ces fibres une génération de supercontinuum (SC) très large bande dans l’IR jusqu’à 5 μm pour les verres de tellurites et 18 μm pour les verres de chalcogénures. D’autre part, la génération de SC dans l’UV a été obtenue en utilisant des fibres spéciales, à cristaux photoniques, à base de silice modifiée spécialement adaptée à l’UV de sorte à s’affranchir des problèmes d’absorption dans la gamme 200-400 nm. Ces résultats ouvrent une voie très prometteuse à des avancées essentielles dans les technologies et les applications relatives aux fibres optiques moyen infrarouge, notamment dans le domaine des nouvelles sources lasers et des nouveaux dispositifs de détection pour l’environnement et la santé.

Le projet CoILS vise le développement de sources colloïdales intégrées à base de Nano-Plaquettes (NPl) pour la fabrication de puces optiques actives à bas coût. Les sources colloïdales apparaissent comme une alternative à bas coût des diodes électroluminescentes (LEDs) intégrées pour lesquelles les technologies de micro-fabrication mises en œuvre sont bien plus sophistiquées que celles qui seront déployées dans le cas des sources colloïdales.

Dans le cadre du projet CoILS, nous démontrerons l’intérêt pratique des sources colloïdales intégrées en développant un capteur optique d’indice de réfraction en milieu liquide. Pour ce faire, l’équipe intégrera des sources colloïdales dans des résonateurs de types micro-disques ou micro-anneaux. Grâce à cette approche, des centaines de micro-résonateurs pourront être excités simultanément en utilisant un simple faisceau incident collimaté. Ainsi, les sources colloïdales intégrées permettront de viser un capteur optique intégré parallèle et ne nécessitant aucun alignement optique, ce qui constitue un avantage majeur par rapport à tous dispositifs d’optique intégrée pour lesquels l’injection de la lumière incidente est souvent un frein majeur à une utilisation pratique simple.

Au-delà des simples sources fluorescentes, l’équipe de ce projet étudiera les propriétés avancées d’émission des nano-plaquettes, notamment en vue d’obtenir une émission spontanée amplifiée ou même un effet laser, ouvrant ainsi la voie à des sujets de recherches novateurs comme la communication optique multi-spectrale intégrée sur puce.


Coordinateur :

Jean-Claude WEEBER
ICB – ​UMR 6303 (CNRS, UTBM, uB)


Collaborateurs :

  • uB
  • ICB – UMR 6303
  • CNRS


Conclusion :
En résumé, le projet CoILS visait le déploiement de sources lumineuses intégrées pour développement de composants photoniques actifs à bas-coût. Au cours de ce projet, nous avons réalisé le dépôt déterministe des sources lumineuses composées d’agrégats de points quantiques sur des structures photoniques avec une précision sub-micronique. En particulier nous avons démontré l’excitation efficace de résonateurs en anneau par le biais des sources colloïdales intégrées et par là même le couplage évanescent exalté de ces modes résonants dans les modes de guides de sortie linéaire. Les résultats obtenus dans le cadre du projet CoILS ont servi de support à la rédaction du projet européen financé H2020 CoILS auquel le LICB participe en tant que partenaire sous le label CNRS. Dans ce projet, entre autre tâches, le LICB à la charge d’intégrer des sources colloïdales émettant dans l’infra-rouge (1550nm) dans des bio-puces optiques.

La connaissance de la distribution de densité de courant à l’intérieur de la pile à combustible peut détecter un fonctionnement anormal et offrir une approche de diagnostic efficace. La magnéto-tomographie est la seule méthode non invasive d’analyse de la densité de courant basée sur la mesure du champ magnétique externe entourant la pile. Des travaux récents à FEMTO-ST / FCLAB ont émergé une nouvelle méthodologie d’analyse du champ magnétique externe essentiellement différente par rapport aux autres méthodes proposées jusqu’à présent. Cette nouvelle approche permet une analyse plus précise de la distribution du courant dans les piles à combustible. Ce projet vise à:

  • élaborer des procédés de diagnostic et des méthodes de cartographie de courant pour détecter le fonctionnement de la cellule à l’intérieur du volume de la pile.
  • prendre en considération les effets 3D magnétiques pour améliorer le banc d’essai existant
  • valider le nouveau système de mesure sur une pile à combustible.


Coordinateur :

Stefan GIURGEA
FC LAB – FR CNRS 3539 (FEMTO-ST, IRTES, LTE, SATIE, AMPERE)

Collaborateurs :

  • UTBM
  • UFC
  • CNRS

Le but de OOS (Optomécanique des Ondes de Surfaces – SWO en anglais) est d’ouvrir de nouveaux débouchés pour les effets de types Raman (SRS) et Brill ouin (SBS) dans les structure s photoniques intégrées. Jusqu’à présent, la transposition de ces effets sur puce intégrée photonique ne tire aucun bénéfice s de l’accordabilité et des fortes exacerbations nonlinéaires que l’on trouve dans ces structures, et ce à cause du fait que l’on arrive mal à contrôler les résonances mécaniques et donc leurs propriétés.
Le projet repose sur l’exploitation de résonances mécaniques contrôlées (RMCs) dont les propriétés peuvent être définies par nano structuration de la matière, et qui agissent comme des équivalents artificiels aux effets SBS/SRS naturels. Comparé aux études actuelles limitées aux basses fréquences (<<100MHz pour des effets de type Raman, ~10GHz pour ces de type Brillouin), l’originalité de OOS tient dans l’objectif d’atteindre les fréquences de vibration les plus élevées possible, à savoir 50GHz et au delà. Afin d’atteindre cet objectif, des changements substantiels doivent être apportés aux approches actuelles, comme par exemple le passage d’une architecture en cavités à des guides d’ondes , tout en préservant un bon couplage opto-mécanique, en bref des guides à fente doivent être développés Aussi les moyens électroniques traditionnels utilisés pour les études en opto-mécanique en micro cavités (<100MHz) ou portant sur l’effet Brillouin (~10GHz) sont peu adaptés à l’observation de fréquences beaucoup plus élevées, et des propriétés exotiques de ces dernières. En conséquence une expérience tout optique devra être développée. Finalement, à un niveau plus fondamental, OOS va conduire à une meilleure compréhension des interactions photons phonons dans les circuits photoniques intégrés sur puce (PICs). En effet, l’augmentation graduelle de la fréquence mécanique va s’accompagner d’un changement de nature des ondes mécaniques qui de résonances massiques (ou de volume) vont devenir des ondes de surface. En conséquent vont être étudiés différent régimes de couplage optomécaniques (électro striction vs pression de radiation), différents mécanismes d’interaction mécanique, différentes règles d’accord de phase, etc.


Coordinateur :

Pierre COLMAN
ICB – UMR 6303 (CNRS, UTBM, uB)


Collaborateurs :

  • FEMTO-ST – UMR 6174
  • uB
  • CNRS


Conclusion :
Axés sur 3 axes, le projet SWO a permis de défricher trois aspects majeurs autour de l’opto-mécanique intégrée sur puce. Tout d’abords par une meilleure compréhension des mécanismes d’interaction à l’échelle micrométrique entre la lumière et les vibrations mécaniques. Ensuite, par le développement d’une théorie spécifique aux modes de vibration acoustiques aux très petites dimensions. Ces deux premiers volets se sont accompagnés de la mise ne place de nombreux outils numériques pour traiter ces problèmes de manière théorique et expérimentale (traitement du signal). Finalement, le dernier volet a développé un procédé de nano-fabrication qui permet de fabriquer des structures opto-mécanique microscopique. Ce procédé couvre aussi bien le dépôt initial des matériaux que leur nanostructuraction. Ce projet permet d’augmenter la capacité des laboratoires à se positionner sur des thématiques liés à l’opto-mécanique intégrée. Cette expertise spécifique étant auparavant inexistante au sein des laboratoires.

Les fluorophores organiques proche-infrarouge (NIR) sont des outils de choix en biodétection/bioimagerie. En effet, leurs propriétés optiques dans la « fenêtre thérapeutique » (700-900 nm) permettent de limiter l’absorption/diffusion de la lumière par les matrices biologiques ainsi que les dommages faits aux échantillons, et donc d’obtenir un rendu optimal en termes de rapport signal/bruit et donc de sensibilité. En dépit de nombreux travaux portant sur ces molécules organiques photoactives, leurs synthèses et certaines de leurs caractéristiques restent à optimiser : (photo)stabilité, biocompatibilité et réactivité fluorogénique,
pour envisager leur utilisation dans des applications high-tech. Ce projet a pour but d’explorer une nouvelle famille de fluorophores NIR à propriétés modulables et dérivés d’hybrides BactérioChlorine-DPP (BC-DPP) non décrits dans la littérature. Notre idée directrice est de tirer parti des propriétés avantageuses des chlorines
naturelles (forte absorption/émission dans la fenêtre thérapeutique et biocompatibilité supposée) et de pallier à leurs insuffisances en les fusionnant à des unités DPP facilement fonctionnalisables, et ce sans recourir aux synthèses de novo laborieuses requises pour la préparation des dérivés porphyriniques. Pour
réaliser cela, nous allons explorer trois stratégies distinctes de « fusion structurale » conduisant à l’association covalente efficace des deux unités BC et DPP en bénéficiant de la facilité de synthèse, de la modularité et des propriétés exceptionnelles du coeur DPP. Pour mettre en lumière les performances de ces nouveaux fluorophores NIR, leur potentiel sera étudié dans le contexte du diagnostic microbiologique. Des sondes fluorogéniques de type « OFF-ON » adaptées à la détection en temps réel d’enzymes microbiennes au sein de bactéries pathogènes et de levures seront préparées à partir des meilleurs fluorophores. Les avantages potentiels de ces substrats enzymatiques non conventionnels pour l’identification et la caractérisation phénotypique des bactéries seront évalués.


Coordinateur :

Anthony ROMIEU
ICMUB – UMR 6302


Collaborateur :

  • uB


Conclusion :

L’objectif initial du projet BacterioBioSens était de développer une nouvelle famille de colorants fluorescents proche-IR dont les performances devaient faciliter l’accès à des sondes fluorogéniques spécifiques de biomarqueurs enzymatiques, et utilisables en diagnostic biomédical. Le fondement de notre approche était d’associer deux entités moléculaires fluorescentes aux propriétés complémentaires afin de pallier à leurs limites respectives, le tout en utilisant une stratégie de synthèse convergente et versatile. Ainsi, nous avons pu explorer en profondeur la chimie des bactériochlorines et des dicétopyrropyrroles (DPPs). La synthèse chimique et la fonctionnalisation de ces composés n’ont pas été triviales ; nous avons rencontré de nombreuses difficultés qui nous ont contraint à revoir nos stratégies et nos objectifs. Nous avons pu accéder à des hybrides bactériochlorine-DPP modèles dont les propriétés photophysiques en milieu organique sont intéressantes mais nous n’avons pas eu le temps de préparer leurs versions biocompatibles. Afin de réaliser des avancées sur le volet applicatif du projet, nous avons développé des substrats fluorogéniques d’enzymes dérivés de coeurs DPP. Un candidat crédible permettant une détection efficace de l’acylase de pénicilline G, un biomarqueur de la résistance aux antibiotiques de certaines bactéries, a ainsi été identifié.

Les équations aux dérivées partielles (EDP) dispersives ont des applications importantes dans plusieurs domaines de recherche comme l’hydrodynamique, l’optique, la physique des plasmas, et l’imagerie médicale. Dans ce projet ces EDP, considérées aussi en dimensions supérieures, seront étudiées avec une combinaison unique innovatrice d’approches analytiques et numériques de la théorie des systèmes intégrables, aussi appliqués aux EDP non-intégrables. Le but est de profiter du pouvoir prédictif des techniques numériques pour une ouverture sur le plan analytique, et des connaissances analytiques des équations pour la création de méthodes numériques innovatrices afin d’adresser des problèmes dans les applications numériquement. En particulier nous comptons étudier des solutions exactes de ces équations comme les solitons et les breathers, ainsi que leur stabilité, l’apparition de chocs dispersifs (des zones d’oscillations modulées rapides dans les solutions), des explosions (une perte de régularité dans les solutions) et des approches de la diffusion inverse pour des EDP intégrables en plusieurs dimensions.

Coordinateur :
Christian KLEIN
IMB – UMR 5584 (CNRS, uB)

Collaborateurs :

  • uB
  • UFC
  • FEMTO-ST – UMR 6174

Le développement des préoccupations environnementales et économiques s’est traduit par une recherche de matériaux présentant des fonctionnalités multiples et répondant à des besoins contradictoires. Ce projet cible une possible voie d’innovation, à savoir le développement de « matériaux architecturés », qui brouillent la séparation classique entre « matériaux » et « structures », en développant des géométries et des matériaux présentant des fluctuations à des échelles comparables à celle du composant. Bien que lier les propriétés à l’échelle élémentaire aux fonctionnalités dérivées à l’échelle du matériau dans ce contexte de faible séparation d’échelle ait reçu beaucoup d’attention (théorique), la mise en œuvre expérimentale et la validation de ce changement d’échelle sont quasi absentes de la littérature.
L’ambition de ce projet est donc d’évaluer expérimentalement cette transition d’échelle et de vérifier la contrôlabilité des propriétés de matériaux architecturés clés dans divers contextes.
L’approche expérimentale consiste donc à adapter des outils de mesures de champs aux matériaux architecturés et à les appliquer à l’étude statique et dynamique multi échelle de matériaux macroscopiques bien maîtrisés. Le savoir-faire et les connaissances obtenus seront ensuite réinvestis dans la caractérisation beaucoup plus complexe des relations d’échelle impliquées dans le comportement dynamique des réseaux de résonateurs à l’échelle micrométrique. Ces nouvelles connaissances clés et ce savoir-faire devraient ouvrir la voie à des produits innovants.

Coordinateur :
Fabien AMIOT
FEMTO-ST – UMR 6174 (UFC, CNRS, ENSMM, UTBM)

Projet financé par la Région BFC

Ce projet vise à explorer les capacités de l’holographie numérique couplée à la photogrammétrie numérique pour effectuer des mesures de positionnement avec des résolutions subpixels d’échantillons en microrobotique et en photonique.
Une nouveauté clé du projet sera d’inclure une dimension d’intelligence artificielle (IA) à travers des approches d’apprentissage machine exploitant les architectures de réseaux neuronaux artificiels (ANN) intensivement étudiées en vision par ordinateur et en imagerie. Les sous-classes les plus connues de ces architectures sont les ANN “feedforward” – des méthodes basées sur l’apprentissage profond – telles que les réseaux neuronaux convolutionnels (CNN), largement appliquées à la vision par ordinateur et au traitement de l’image. Cependant, alors que l’apprentissage profond est devenu la technique la plus exploitée ces dernières années, d’autres approches ANN, telles que le réseau neuronal récurrent (RNN) et le “reservoir computing” (RC) offrent des configurations alternatives très prometteuses parce qu’elles peuvent utiliser leur dynamique interne pour imiter un comportement de type mémoire et pour traiter une séquence temporelle de données d’entrée pour conserver les informations d’un état précèdent. RNN et RC sont particulièrement bien adaptés à l’analyse et à la prédiction des données et constituent des solutions pour l’implémentation matérielle d’ANN. Ce projet a pour objectif spécifique d’utiliser ces différentes approches pour accélérer la détermination des différentes inconnues d’un dispositif d’imagerie souvent complexe en microrobotique et en photonique. Des applications telles que la mesure de la position 3D à l’échelle micrométrique de micro-objets et la mesure de la rugosité de surface des cristaux de fluorure dans des résonateurs millimétriques WGM pour cibler des applications en temps réel dans un espace de travail étendu seront abord.es dans ce projet. Le défi particulier sera d’effectuer des prédictions dynamiques complexes de données disponibles dans une séquence d’hologrammes numériques enregistrés sur un capteur CMOS 2D. Ce projet s’appuie sur le récent regain d’intérêt pour l’ANN qui s’est étendu à diverses communautés scientifiques allant des neurosciences à la physique, et favorise ainsi fortement l’interdisciplinarité.


Coordinateur :
Maxime JACQUOT
FEMTO-ST – UMR 6174 (UFC, CNRS, ENSMM, UTBM)

Projet financé par la Région BFC

En 1980, D. Marr a formalisé la première méthode de détection de contours. Depuis cette date, malgré quelques améliorations, le filtrage d’images reste très déficient. C’est ainsi que les filtres utilisés aujourd’hui ont été développés pour des caméras 2D disponible depuis les années 60 et souffrent toujours d’un problème inhérent à la nature même de l’image en tant que représentation 2D d’une information 3D. C’est ainsi que l’effet de la perspective due à la formation de l’image n’a jamais été pris en compte puisqu’il est impossible d’obtenir cette information à partir d’une seule image. Cependant, depuis notamment à la commercialisation de la caméra Kinect de Microsoft en 2010, nous voyons apparaître sur le marché de nouveaux capteurs permettant d’acquérir l’information de couleur (RGB) et de profondeur de la scène (D). Avec ce type de caméras nous avons désormais directement accès, en plus des informations colorimétriques de chaque pixel, à la profondeur du point physique correspondant – et aussi, à leur alignement. L’utilisation conjointe de ces deux informations peut être mise à profit pour définir de nouveaux filtres anisotropes dont le support est réglé par la profondeur du point considéré. Ainsi, le but de ce projet est de définir de nouveaux filtres en utilisant cette information de profondeur.

 

Notons que cette information de profondeur peut également être fournie par d’autres capteurs tels que ceux utilisés en imagerie médicale. A titre d’exemple, le développement d’un système de tomographie par cohérence optique (OCT) haute résolution (micrométrique) nous permet d’extraire des informations similaires à celles issues des caméras RGB-D. C’est pourquoi nous proposons dans iFILTER d’appliquer ces nouveaux filtres de traitements des images dans différents domaines allant de l’analyse d’image à la robotique mobile et de l’imagerie médicale à la robotique chirurgicale.

 

Coordinateur :
Cédric Demonceaux
VIBOT – EMR 6000 (uB)

AXE 2

Les prairies sont un des piliers des systèmes de production laitière des Appellations d’Origine Protégées (AOP). Leur importante biodiversité est une des composantes clé du « terroir », base de la spécificité des produits AOP. L’enjeu du développement durable des filières AOP est d’augmenter les productions via des stratégies “écologiquement intensives” basées sur la fertilisation optimale des prairies. Une des principales incertitudes est l’impact des fertilisants (quantité et qualité) sur la biodiversité prairiale et le lien du produit à son terroir. Le projet IFEP vise à évaluer en filière Comté, les impacts des pratiques de fertilisation (fumier, lisier) sur la durabilité des productions par une approche associant qualité environnementale des écosystèmes prairiaux et flux de microorganismes (“effet terroir”) ou de contaminants du sol au lait. Ceci permettra de mieux définir les recommandations de fertilisation des prairies préservant l’environnement de production et l’image de la filière (biodiversité, maintien du lien entre fromage et terroir, etc.).

Coordinateur :
Nicolas CHEMIDLIN
Agroécologie – UMR 1347 (INRAE, AgroSup Dijon, uB)

Collaborateurs :

  • INRAE
  • UFC
  • AgroSup Dijon
  • IDELE (Institut de l’Elevage)
  • Comité Interprofessionnel de Gestion du Comté (CIGC)
  • Monts et Terroirs

Les études génétiques récentes ont révélé une association très forte entre indice de masse corporelle et gènes impliqués dans la plasticité cérébrale. Ce résultat a tout simplement changé notre regard sur les pathologies métaboliques de surcharge pondérale et a ouvert de nouvelles perspectives dans la biologie de l’obésité. Les études fondamentales menées chez la souris démontrent effectivement que les connexions des circuits neuronaux qui contrôlent l’appétit et le poids restent « plastiques » chez l’adulte et qu’elles peuvent se réorganiser rapidement en fonction de fluctuations hormonales. Notre laboratoire spécialisé en physiologie et neuroscience cherche à identifier la valeur ce phénomène : dans quelles conditions physiologiques ces mécanismes cellulaires particuliers sont-ils déclenchés et à quoi servent-il vraiment? Dans le projet PlastEAT, les techniques modernes en neuroscience tels que l’imagerie haute résolution et la pharmacogénétique seront utilisées pour décrypter comment les aliments modifient les interactions neurogliales dans le cerveau. Ces études seront menées pour la première fois à l’échelle des repas. Les études interventionnelles basées sur l’utilisation d’outils pharmacogénétiques délivrés chez l’animal vigile, permettront d’identifier les effets comportementaux dépendants des remodelages neuro-anatomiques post-prandiaux induits. Ce nouveau savoir à propos des mécanismes neurophysiologiques de la satiété devrait fournir de nouvelles recommandations nutritionnelles et apporter de nouvelles pistes d’intérêt thérapeutique dans la prise en charge de l’obésité.


Coordinateur :

Alexandre BENANI
CSGA – UMR 6265 – 1324 (AgroSup Dijon, INRAe, CNRS)


Collaborateurs :

  • Plateforme DIMACELL – PAM – UMR A 02 102
  • Plateforme LIPIDOMIC – IMBL
  • INRAE
  • uB
  • CNRS

Conclusion :
A travers les travaux menés dans le cadre du projet PlastEAT, nous avons montré que les conditions nutritionnelles peuvent provoquer des processus de plasticité neuronale dans l’hypothalamus, et que cette plasticité participe au maintien de l’équilibre énergétique en exerçant notamment un contrôle sur la prise alimentaire. Cette nouvelle notion constitue une avancée majeure dans la compréhension de la physiologie de la nutrition. D’ailleurs, nos travaux ont été annoncés dans des revues prestigieuses faisant état des dernières découvertes dans le domaine (Gasser et al. Nature Reviews Endocrinology, 2017; Yoo and Blackshaw, Progress in Neurobiology 2018; Prevot et al. Endocrine Reviews 2018; Rodrigues et al. Nat Communication 2021). Ce nouveau savoir révélant l’existence de mécanismes neurophysiologiques qui sous-tendent la sensation de satiété qui étaient jusqu’à présent inconnus, apporte de nouvelles pistes d’intérêt thérapeutique dans la prise en charge de l’obésité et des troubles du comportement alimentaire.

Les îles offrent l’avantage d’être des espaces finis, géographiquement circonscrits, possédant leurs propres écosystèmes et réseau bien défini de sites et de marques d’occupation humaine. Ainsi, l’archipel du Kvarner (Croatie, nord de l’Adriatique), a été choisi comme région d’étude de cas pour le projet IATEKA.
Ces îles font déjà l’objet de recherches historiques et archéologiques en cours, concentrées sur les territoires de deux sites : Mirine-Fulfinum (île de Krk), occupée entre le 1er et le 9ème siècle après J.-C., et la ville d’Osor (île de Cres), occupée sans interruption depuis l’oppidum protohistorique jusqu’à nos jours
jour. Cette approche classique sera fortement enrichie et complétée par le projet IATEKA.

En combinant les données obtenues par la recherche archéologique, anthropologique, palynologique et plus globalement paléoenvironnementale, le projet vise à identifier des marqueurs pertinents susceptibles de fournir les éléments nécessaire à une compréhension renouvelée et sans précédent de la dynamique des populations et de ses conséquences sur l’évolution des environnements naturels et anthropiques de ces îles.

Coordinateur :
Maurana CAUSEVIC BULLY
Chrono-environnement – UMR ​6249 (CNRS, UFC)

Collaborateurs :

  • ARTéHIS – UMR 6298
  • Biogéosciences – UMR 6282
  • UFC
  • uB
  • CNRS
  • Institut de d’Anthropologie (Zagreb)
  • Université de Bradfort
  • Université de Padova

Le comportement alimentaire est un déterminant clé de la santé humaine et lorsqu’il est inadapté, il peut être à l’origine de plusieurs des pathologies majeures affectant les sociétés modernes (obésité, maladies cardiovasculaires, diabète). Parmi les facteurs biologiques connus pour influencer le comportement alimentaire, la perception sensorielle (qui inclut la gustation) joue un rôle important. La perception gustative varie de façon importante entre les individus et les facteurs à l’origine de cette variabilité ne sont pas complètement compris. Par exemple, plusieurs évènements se déroulant à proximité des récepteurs gustatifs de la langue pourraient moduler la perception gustative. Ainsi, l’équipe a récemment suggéré que les microorganismes (microbiote) se trouvant en surface de la langue pourraient être impliqués dans le contrôle de la concentration en composés gustatifs dans le film lingual (matériel biologique couvrant la langue). L’objectif de ce projet est d’évaluer la contribution du microbiote oral (lingual) dans la perception gustative.


Coordinateur :

Eric NEYRAUD
CSGA – UMR 6265 – 1324 (AgroSup Dijon, INRAe, CNRS)

Collaborateurs :

  • PAM – UMR A 02 102
  • INRAe
  • AgroSup Dijon
  • CGFL (Plateforme PTBC)


Conclusion :

Le projet TOM avait pour ambition d’identifier la contribution du microbiote oral (salivaire et lingual) dans la gustation et d’investiguer si le microbiote oral pouvait être modulé par les microorganismes présents dans les aliments fermentés. Les principaux résultats ont montré que, chez l’homme, la sensibilité gustative aux 5 saveurs (salée, sucrée, acide, amère, umami) était associée à des profils de microbiote oral différents ; le microbiote salivaire étant par ailleurs plus prédictif de la sensibilité gustative que le microbiote lingual. Ce projet a également permis de montrer, sur modèle animal, que les microorganismes présents dans les aliments fermentés peuvent persister dans la cavité orale après arrêt de leurs consommations et que la consommation d’aliments fermentés pouvait entrainer une modulation du microbiote oral. Les perspectives de TOM seront d’investiguer plus en détail les liens entre l’alimentation et le microbiote oral et de déterminer les conséquences sur la perception sensorielle et les habitudes alimentaires.

Le monoxyde d’azote (NO) est une molécule de signalisation impliquée dans divers processus physiologiques chez les plantes, dont l’immunité. L’équipe du projet NOISE LESS a démontré que l’Oxyde Nitrique Synthase (NOS), la principale source enzymatique de NO chez les animaux et d’autres organismes incluant des procaryotes, est absente chez les plantes terrestres mais conservée dans quelques classes d’algues vertes. Ces résultats préliminaires indiquent que les NOS d’algues forment une nouvelle famille de protéines présentant des particularités structurales et fonctionnelles. Via la combinaison d’approches biochimiques, biophysiques, cellulaires et physiologiques, le présent projet vise à analyser les propriétés structurales et enzymatiques ainsi que la régulation et le rôle physiologique de la NOS de deux algues : Klebsormidium flaccidum et Cosmarium subtumidum. Une attention particulière sera accordée à leur implication dans la croissance des algues, l’immunité innée et la réponse aux stress abiotiques.


Coordinateur :

David WENDEHENNE
Agroécologie – UMR 1347 (INRAE, AgroSup Dijon, uB)


Collaborateurs :

  • uB
  • AgroSup Dijon
  • INRAe


Conclusion :
Nous avons identifié et entrepris la caractérisation des deux oxyde nitrique synthases chez l’algue verte Klebsormidium nitens. KnNOS1 possède une structure apparentée aux NOS animales et KnNOS2 présente une structure originale caractérisée par une extension C-terminale contenant un domaine globine. L’analyse des voies signalétique NO-dépendantes chez K. nitens montre que le module de signalisation cellulaire NO/GMPc présent chez les animaux est absent chez cette algue et, plus généralement, chez les plantes. En revanche, le processus de modification post-traductionnel de protéines par S-nitrosation est conservé et nous avons identifié plusieurs protéines régulées par ce mécanisme chez K. nitens dont l’inositol polyphosphate multikinase β (KnIPKβ) S-nitrosée sur un résidu cystéine du site catalytique. Les perspectives du projet sont de caractériser finement en termes structural et enzymatique KnNOS2 et d’étudier l’incidence de la S-nitrosation de KnIPKβ sur sa structure et sa fonction cellulaire.

La possibilité que le changement climatique exacerbe l’impact des espèces invasives aux dépens des espèces indigènes est une préoccupation majeure en biologie de la conservation. En raison de leur capacité limitée, en tant qu’ectothermes, à réguler leur température par rapport à la température ambiante, les invertébrés peuvent être particulièrement affectés par la variation de température dans leur environnement. Dans ce contexte, l’équipe du projet INVACLIM propose de développer une approche multidisciplinaire pour examiner l’impact de l’élévation de la température et de la variabilité de la température (supposée constituer une plus grande menace pour les espèces que le réchauffement) sur deux espèces d’invertébrés envahissantes en Bourgogne : la mouche, Drosophila suzukii et le crustacé amphipode d’eau douce, Gammarus roeseli mais aussi les espèces indigènes « rivales » D. melanogaster et G. fossarum.
> Pour plus d’informations : cliquez ici


Coordinateur :

Franck CEZILLY
Biogéosciences – UMR 6282 (CNRS, uB, EPHE)


Collaborateurs :

  • Chrono-environnement – UMR 6249 
  • CSGA – UMR 6265 – 1324
  • uB
  • CNRS


Conclusion :

Nos études montrent d’une part que certains traits comportementaux, physiologiques et biodémographiques (survie) des espèces envahissantes et indigènes varient en fonction de la température moyenne et de sa variabilité. D’autre part, les relations de compétition entre espèce invasive et espèce native pourraient être impactées par la température chez les gammares, relations qu’un investissement différentiel dans l’immunocompétence pourrait modifier. De plus la fluctuation des températures sur des pas de temps courts semble avoir un impact plus important que l’accroissement lui-même, et généralement température-dépendant. Ces travaux sur les deux modèles biologiques montrent donc la complexité des réponses comportementales et physiologiques à l’élévation de température, dépendant d’un régime fluctuant (variations journalières) ou non. Ceci serait à mettre en relation avec des compromis d’allocation des ressources et des capacités d’homéostasie différentes selon le régime thermique et l’espèce (parfois le sexe). Ces travaux confirment l’importance de considérer non seulement l’élévation de température mais également l’amplitudes des variations, et leur impact sur plusieurs caractéristiques phénotypiques.

Dans un contexte sociétal où la conservation des aliments et du vin ainsi que leur production de manière durable, caractérisé par une tendance à la réduction des additifs utilisés ou par des pratiques biologiques, l’innovation pour le développement économique repose sur la compréhension jusque là non acquise des mécanismes impliqués dans la chimie des conservateurs, parmi lesquels les sulfites ont joué un rôle majeur depuis des siècles. Bien que des alternatives telles que le glutathion semblent potentiellement très intéressantes, les sulfites restent inévitables dans le cas de nombreux aliments manufacturés et dans le cas du vin. Le vin représente un challenge, où plusieurs tentatives ont déjà été mises en œuvre pour trouver une alternative. Cependant, jusqu’à présent, aucune d’elles n’a présenté l’efficacité attendue pour protéger le vin contre l’auto oxydation durant la conservation en bouteille. Cependant, pour des raisons sanitaires, il y a de plus en plus de discussions autour de la réduction, voire l’interdiction de l’utilisation des sulfites. En outre, le vin constitue un autre challenge associé au fait qu’à l’échelle mondiale, les vins blancs en particulier, s’oxydent prématurément et perdent leurs qualités sensorielles, ce qui se traduit par un rejet des consommateurs. Bien que ces états d’oxydation aient été relativement bien décrits du point de vue des marqueurs organoleptiques, avec l’apparition de composés tels que des aldéhydes ou des lactones, ou alors avec un brunissement de la couleur, les mécanismes transitoires responsables restent très méconnus. Par conséquent, ce projet a pour but de développer des outils analytiques innovants pour une meilleure compréhension et une plus grande maîtrise de la chimie de l’oxydation des vins blancs, au travers de la combinaison de procédures d’initiation contrôlée de l’oxydation et d’analyses métabolomiques des mécanismes réactionnels de composés antioxydants connus (glutathion, sulfites) et de composés alternatifs d’origine naturelle. Notre projet repose sur l’aptitude de la métabolomique à appréhender des interactions chimiques transitoires dans des matrices biologiques complexes et en conditions d’oxydation contrôlée, et doit ouvrir la voie vers le développement de stratégies efficaces de découverte de nouveaux conservateurs innovants. Le vin sera considéré ici comme une boisson emblématique, représentante de matrices sensibles à l’oxydation, et vecteur universel de connaissance scientifique.


Coordinateur :
Régis GOUGEON
PAM – UMR A 02 102 (AgroSup Dijon, uB)


Collaborateurs :

  • uB
  • AgroSup Dijon

Conclusion :
L’objectif de ce projet était de comprendre la réactivité antioxydante des sulfites pour tenter de mieux maîtriser leur utilisation lors de l’élaboration des vins. Dans des conditions acides semblables à celles du vieillissement du vin, nous avons prouvé pour la première fois la dissociation de l’acétaldéhyde (considéré comme le plus puissant combinant) lié au SO2. Une étude cinétique des réactions de sulfonation des thiols et des carbonyles a montré que pendant le vieillissement simulé du vin, le SO2 lié aux composés carbonylés serait libéré et se lierait aux thiols, démontrant la force de combinaison du SO2 des composés soufrés sur le long terme. Les rendements des réactions de sulfonation des thiols et des flavanols semblent en outre favorisés par la présence de fer et d’oxygène, avec une stabilité confirmée des adduits sulfonés de la cystéine et de l’épicatéchine. Des expériences en vin ont confirmé qu’une diversité de thiols contribuent réellement à la consommation de SO2 pendant le vieillissement. Elles ont montré en outre que certains des adduits sulfonés identifiés semblent être positivement corrélés à la stabilité oxydative des vins, fournissant ainsi des connaissances sans précédent sur la chimie antioxydante du SO2 dans les vins blancs. S’il on considère les récompenses (bourse OIV) et les retours très positifs des universitaires et des professionnels, ces résultats contribuent définitivement à une vision révolutionnaire de l’œnologie dans laquelle l’impact du SO2 sur la stabilité oxydative des vins blancs secs, ainsi que son utilisation et son éventuel remplacement doivent désormais être reconsidérés.

L’autophagie est un régulateur essentiel de l’homéostasie cellulaire et du métabolisme, dont la régulation est très sensible aux variations nutritionnelles, notamment celles en lipides. Son rôle dans le maintien de la structure et de la fonction de la rétine est largement reconnu. Une diminution de l’activité de l’autophagie est observée au cours du vieillissement physiologique de la rétine et dans la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), principale cause de cécité dans les pays industrialisés. La rétine est particulièrement sensible aux variations en lipides alimentaires. Des études ont montré les effets délétères d’un régime alimentaire occidental (régime avec un taux excessivement élevé en acides gras polyinsaturés (AGPI) oméga-6 et un taux faible en acides gras polyinsaturés oméga-3) et les bienfaits apportés par les AGPI oméga-3 dans la DMLA.
Nos objectifs sont d’étudier si la proportion relative dans laquelle les acides gras alimentaires oméga-6 et oméga-3 sont consommés et la nature des AGPI oméga-3 apportés par l’alimentation ont un impact sur le déclin de l’autophagie au cours du vieillissement et l’apparition / la progression de signes du
vieillissement dans la rétine. La fonctionnalité de la rétine, l’activité de l’autophagie, des signes de vieillissement et les profils d’acides gras seront analysés dans les rétines de souris ayant suivi des régimes spécifiques, au cours du vieillissement.
Ce projet générera des données fondamentales innovantes sur l’impact de la nature et du ratio des acides gras oméga-6 et oméga-3 alimentaires (i) sur le vieillissement de la rétine («bien vieillir» versus «vieillissement pathologique»), et (ii) sur l’activité de l’autophagie dans la rétine au cours du vieillissement. Il déterminera si un ratio élevé en oméga-6: oméga-3, tel qu’il est observé dans le régime alimentaire occidental d’aujourd’hui, est un facteur favorisant / provoquant le déclin de l’autophagie et le vieillissement de la rétine. Ce projet apportera également une évaluation in vivo des recommandations formulées par les agences de santé sur le rapport oméga-6: oméga-3 et des clés concernant l’importance de la nature des acides gras oméga-3 apportés par l’alimentation. Enfin, il évaluera le potentiel in vivo des acides gras oméga-3 en tant qu’inducteurs nutritionnels de l’autophagie, un résultat qui pourrait avoir des applications dans le cadre d’autres pathologies associées à des dysfonctionnements de l’autophagie.


Coordinatrice :

Marie-Agnès BRINGER
CSGA – UMR 6265 – 1324 (uB, CNRS, INRAe)


Collaborateur :

  • INRAe

Ce projet vise à concevoir des emballages dits «intelligents» capables de renseigner le consommateur ou le distributeur sur la qualité et la fraîcheur d’un aliment en temps réel. La stratégie qui sera mise en oeuvre pour le développement de ces emballages est extrêmement originale et novatrice. Elle est basée sur
l’interaction entre un marqueur de qualité de l’aliment et un polymère à empreintes moléculaires qui sera inclus dans l’emballage. Ce travail consistera à concevoir ces nouveaux polymères à empreintes moléculaires afin de piéger sélectivement des marqueurs de l’oxydation du produit. Puis ils seront couplés à des sondes
capables de changer leurs propriétés de transmission de la lumière suite à l’interaction avec le marqueur de qualité au contact de l’aliment emballé. Ce changement de propriété renseignera le consommateur sur la qualité du produit alimentaire. Avant de les tester sur des produits alimentaires, la sécurité du système en tant que matériau au contact des denrées alimentaires sera évaluée et contrôlée selon les règlementations en vigueur.
Ce projet se place donc à l’interface de plusieurs problématiques actuelles auxquelles le monde de l’agroalimentaire se trouve confronté : la lutte contre le gaspillage alimentaire, la garantie de produits alimentaires sains et l’innovation, en développant des systèmes intelligents capables de renseigner le distributeur et le consommateur.
Toutes les compétences complémentaires, non seulement au sein même de l’unité de recherche PAM mais aussi en collaboration étroite avec deux autres unités de recherche (UMR LNC, URTAL), seront mobilisées de façon conjointe pour la mise en oeuvre de ce projet innovant depuis la synthèse de nouveaux polymères à empreintes moléculaires jusqu’à la conception d’emballages sûrs et intelligents pour l’utilisation sur des produits alimentaires.


Coordinateur :

Thomas KARBOWIAK
PAM – UMR A 02 102 (AgroSup Dijon, uB)


Collaborateurs :

  • AgroSup Dijon
  • LNC – UMR 1231
  • URTAL – UPR 0342
  • INRAe

Les biens et les services que la biodiversité fournit aux sociétés humaines dépendent des espèces qui interagissent au sein de systèmes complexes qui constituent la biodiversité. L’anthropisation des habitats est la première source d’érosion de la biodiversité dans la mesure où elle est responsable du déclin et de l’extinction de nombreuse s espèces. Cependant, il reste beaucoup à comprendre sur la manière dont les modifications des habitats affectent la structure et le fonctionnement des communautés d’espèces en interaction, et ceci malgré l’importance du lien établi entre les propriétés de ces réseaux écologiques et la stabilité des écosystèmes. En utilisant un cadre conceptuel et méthodologique unifié, basé sur la théorie des graphes et les analyses de réseaux, ce projet ambitionne de mieux comprendre comment la destructionet la fragmentation de la forêt tropicale perturbent la structure et le fonctionnement des interactions antagonistes hôtes parasites, en utilisant les oiseaux et leurs parasites sanguins Haemosporidae Plasmodium et Haemoproteus ) comme modèle biologique. Plusieurs mécanismes seront explorés en se focalisant sur la manière dont la perte et la fragmentation de l’habitat forestier modèlent les connectivités structurelle (graphes spatiaux) et fonctionnelle (graphes de populations/génétique du paysage) entre les populations et les communautés. Le lien entre graphes spatiaux, graphes de populations, et réseaux hôtes parasites sera appréhendé à l’aide de graphes multi couches. Les principaux points forts de ce projet (production d’un jeu de données unique, rare application de l’analyse des réseaux aux interactions hôtes parasites et combinaison de réseaux spatiaux et écologiques) permettront de progresser dans la compréhension des effets des changements globaux sur la biodiversité, d’un point de vue écologique et évolutif. De plus , ce projet fournira des résultats concrets (incluant le développement de logiciels existants) et précieux en termes d’aménagement du territoire dans le contexte des politiques environnementales actuelles. Enfin, ce projet est connecté à des enjeux de santé humaine et animale à travers le concept « One Health« , car la modification des interactions hôte parasite induites par les activités humaines peut conduire à l’émergence de maladies infectieuses.


Coordinateur :

Stéphane GARNIER
Biogéosciences – UMR 6282 (CNRS, uB, EPHE)

Collaborateurs :

  • uB
  • IMB – UMR 5584
  • THéMA – UMR 6049
  • CNRS
  • UFC

Conclusion :
Le projet CANON a montré comment la théorie mathématique des graphes pouvait être utilisée dans un contexte d’anthropisation des milieux naturels et d’érosion de la biodiversité, qu’il s’agisse de comprendre comment la structure du paysage influence les processus écologiques et évolutifs (mouvements des organismes, structuration génétique des populations) ou de mettre en place des mesures de gestion de la biodiversité en termes d’aménagement du territoire. Par ailleurs, la mise en évidence d’un effet majeur de l’agencement spatial des fragments de forêts sur le niveau d’infection de plusieurs espèces d’oiseaux par des parasites sanguins laisse entrevoir la possibilité d’utiliser ces outils de modélisation de manière intégrée pour mieux comprendre comment les modifications du paysage influencent la propagation d’épidémies et éventuellement les anticiper et les contrôler.

Persistance microbienne et évolution du transfert maternel d’immunité chez un insecte

Le transfert trans-générationel d’immunité (ou trans-generational imune priming, TGIP) correspond à une élévation plastique de l’immunocompétence de la descendance suite à l’exposition de la mère à un agent pathogène. Un aspect important de l’écologie et évolution du TGIP est de savoir s’il est adaptatif. Si le TGIP est adaptatif, on peut postuler qu’il a évolué en réponse à des pressions de sélection imposées par des microbiotes pathogènes capables d’infecter plusieurs générations de leurs hôtes. Plusieurs conditions écologiques ont été proposées comme étant nécessaires à l’évolution du TGIP, parmi lesquelles la probabilité d’une infection répétée entre la génération parentale et la descendance. Cependant, cette hypothèse n’a jamais été formellement testée.

Comme tous les microbes pathogènes n’ont pas la même probabilité de persister dans l’environnement de la descendance de leur hôte, il est possible que le TGIP n’ait évolué qu’en réponse à ceux qui sont les plus aptes à persister dans l’environnement. Cela suggère que son induction serait variable selon les microbes pathogènes ayant stimulé les individus de la génération parentale. De plus, si le TGIP est bénéfique, en procurant une meilleure protection de la descendance, il impose également des coûts pour cette dernière.  Une réduction de ces coûts devrait donc évoluer en parallèle à l’évolution du TGIP.
Dans ce contexte, le présent projet propose de tester le caractère adaptatif du TGIP chez le ténébrion meunier, Tenebio molitor, chez lequel ce phénomène a été le mieux décrit jusqu’à présent.
Pour ce faire, nous proposons d’estimer la persistance de différents microbes pathogènes de T. molitor dans son environnement, et nous étudierons l’effet de la stimulation maternelle avec ces microbes sur l’immunité et l’histoire de vie des descendants (vitesse de croissance, longévité, fécondité, etc.). L’avantage sélectif d’un tel effet maternel sera testé dans un contexte écologique pertinent où les performances des descendants seront mesurées dans des environnements identiques ou différents de ceux des parents. Les résultats de cette étude apporteront une avancée sans précédent dans la connaissance de l’écologie et l’évolution du TGIP chez un modèle invertébré dans un contexte écologique naturel et co-évolué.

Coordinateur :
Yannick Moret
Biogéoscience – UMR 6282 (CNRS, uB, EPHE)

AXE 3

Les récepteurs LXRs (liver X receptors) sont des récepteurs nucléaires activés par les oxystérols. Ils sont notamment impliqués dans la régulation de l’homéostasie du cholestérol et dans le contrôle de l’inflammation. Le but général de ce projet est d’évaluer comment la modulation du métabolisme des acides gras par LXR affecte les fonctions des macrophages dans le contexte des maladies cardio-métaboliques et des maladies auto-immunes en portant une attention particulière sur la sécrétion des médiateurs lipidiques pro- et anti-inflammatoires et sur l’efferocytose (élimination par phagocytose des cellules apoptotiques par les macrophages).

Coordinateur :
David MASSON
LNC – UMR 1231 (INSERM, uB, AgroSup Dijon)


Collaborateurs :

  • CHU Dijon
  • uB
  • INSERM
  • UFC
  • EFS


Conclusion :

Des altérations du métabolisme de l’acide arachidonique dues à un déficit de Lpcat3 dans les cellules myéloides peuvent affecter secondairement l’homéostasie de l’acide arachidonique dans l’ensemble du foie, entraînant des troubles métaboliques et une accumulation de triglycérides.

L’identification de la cause génétique d’anomalies du développement d’étiologie inconnue jusqu’alors est la première étape vers la mise en œuvre de tests de diagnostic, la compréhension des processus biologiques de la maladie et la prise en charge personnalisée des patients.
Les principaux défis à relever pour la délimitation clinique et moléculaire de ces troubles sont l’accès à des patients atteints de troubles similaires extrêmement rares et leur phénotypage minutieux, ainsi que la maîtrise des technologies de séquençage de pointe pour la production et l’interprétation des données.
Ce projet jouera un rôle majeur au sein de l’Institut médical de médecine génomique et d’immunothérapie, GIMI de Bourgogne Franche-Comté, et contribuera à la recherche translationnelle dans le contexte de la nouvelle « France Médecine Génomique 2025 ».

Coordinateur :
Christel THAUVIN
LNC – UMR 1231 (INSERM, uB, AgroSup Dijon)


Collaborateurs :

  • CHU Dijon
  • uB

Conclusion :
Le projet INGUSP, réalisé chez une soixante de patients, a appliqué une stratégie de séquençage haut débit combinée de génome en trio (patient et ses parents) et de transcriptome en solo (patient) pour évaluer l’intérêt du séquençage du génome et le gain du transcriptome, chez les patients atteints de maladies rares avec anomalies du développement et/ou malformations. L’analyse du génome, même après séquençage de panel ou d’exome négatifs, permet d’identifier une cause génétique chez environ 10% des patients. L’apport supplémentaire de l’analyse du transcriptome basé sur le sang semble par contre être limité chez les patients atteints de maladies rares avec anomalies du développement et/ou malformations. Néanmoins, il apparaît d’un grand intérêt pour aider à l’interprétation des variants de signification incertaine, qui représentent la majorité des variants identifiés par séquençage de génomes.

Nous évoluons dans le champ gravitationnel de la Terre. Le cerveau doit intégrer l’action de la gravité (G) sur le corps pour produire des actions coordonnées. Étonnamment, la façon dont le cerveau traite pendant la préparation et l’exécution des mouvements a été négligée. Nous avons constitué un consortium (1 français, 1 américain avec sa propre subvention NIH) pour décrypter les mécanismes mis en oeuvre par le cerveau pour gérer G afin de contrôler le mouvement. Par l’utilisation des techniques complémentaires (p.ex. cinématique, stimulation magnétique transcrânienne (SMT), stimulation neuronale périphérique (réflexe-H, CMEP) et enregistrements EMG) chez les participants jeunes (en 1g et 0g pendant les vols paraboliques) ou âgés (condition 1g) et chez des singes vestibulolésés, nous testerons l’hypothèse principale selon laquelle les modèles internes permettent au cerveau de prédire les effets de G sur le corps et de calculer les commandes motrices appropriées. Spécifiquement, en examinant les caractéristiques cinématiques et EMG des mouvements du bras dans différentes directions et à partir de différentes positions du corps chez les jeunes et les personnes âgées, nous examinerons comment le cerveau intègre G. En utilisant SMT, CMEP et réflexe-H, nous prédisons que le contrôle des mouvements ascendants et descendants dépend de signaux liés au facteur G, mais recrute différemment les circuits du cortex moteur primaire et de la moelle épinière. Avec des expériences réalisées sur la gravité et la microgravité réelle ou simulée pendant les vols paraboliques, nous testerons comment le cerveau met à jour les modèles internes (0g et 1G), ce qui est considéré comme essentiel pour la planification et le contrôle des mouvements. Notre hypothèse est que pour construire un modèle interne de G, le cerveau dépend fortement des informations vestibulaires. Cela sera testé en étudiant le rôle des signaux otolithiques dans le contrôle des mouvements des membres chez
les macaques sains et labyrinthectomisés (partenaire américain). Nous accordons une grande priorité à la gestion de projet et à la diffusion et à l’exploitation des résultats tout au long du projet GravitArm.


Coordinateur :

Charalambos PAPAXANTHIS
CAPS – UMR 1093 (uB, INSERM)

Collaborateurs :

  • uB
  • C3S – EA 4660
  • CHU Dijon
  • INSERM
  • UFC

Conclusion :
Dans ce projet, nous avons réalisé plusieurs expériences pour comprendre comment le cerveau intègre la force de gravité pour la réalisation de mouvements efficaces. Nous avons constaté que les singes produisent la même cinématique dépendante de la direction que les humains, révélant que la planification optimale dans le champ de gravité est un processus partagé entre les espèces de primates. Chez les deux espèces, les schémas moteurs correspondaient bien à la prédiction de l’hypothèse d’optimisation de l’effort. De plus, la modulation dépendante de la direction de l’inhibition intra-corticale, alors que l’excitabilité spinale est restée inchangée, chez l’homme, soutient bien l’hypothèse selon laquelle les commandes motrices optimales liées à la gravité sont principalement traitées en amont des niveaux musculaire et rachidien, dans les circuits intra-corticaux cérébraux. Enfin, nous avons montré que des altérations de la gravité simulées localement peuvent provoquer des changements similaires dans les caractéristiques de mouvement pour les mouvements d’atteinte des bras et pourraient potentiellement être utilisées comme moyen d’entraînement des individus avant d’entreprendre des tâches dans des conditions gravitationnelles modifiées.

 

Par-delà la double hélice (ou duplexe) d’ADN, il est désormais établi que l’ADN peut adopter transitoirement des structures plus complexes non pas à 2 brins (comme le duplexe d’ADN) mais à trois (les triplexes, les jonctions d’ADN à trois voies) et à quatre brins (les quadruplexes, les jonctions d’ADN à quatre voies). Ces structures peuvent se former lors des grandes manœuvres génomiques que sont la réplication et la transcription. Elles peuvent entraver l’activité des polymérases en charge de ces transactions, ce qui sera reconnu comme une situation de crise (un dommage à l’ADN) qui nécessitera réparation. La stabilisation de ces structures par des molécules ad hoc (ligands) permet donc de freiner la prolifération des cellules dont les systèmes de contrôle et de réparation sont défaillants (i.e., les cellules cancéreuses). Dans ce projet, nous nous développons des ligands de jonctions d’ADN à trois voies spécifiques et les utilisons en combinaison avec des inhibiteurs de réparation dans la cadre d’une thérapie anticancéreuse innovante dite de létalité synthétique.

Coordinateur :
David Monchaud
ICMUB – UMR 6302 (uB, CNRS)

Actuellement, considérer la neurodégénérescence en termes de dysfonctionnements mitochondriaux et peroxysomaux constitue une nouvelle approche qui pourrait permettre de mieux comprendre la physiopathologie de la maladie d’Alzheimer (MA), de la sclérose en plaques (SEP) ainsi que de la maladie de Parkinson (MP) mais aussi de développer des traitements efficaces. Pour étudier l’implication de ces organites et leurs interactions dans la neurodégénérescence, il est primordial de développer de nouveaux outils pour explorer leur statut in situ.

Coordinateur :
Gérard Lizard
Bio-PeroxIL – EA 7270 (uB)

AUTRES THEMATIQUES

Le projet, qui concerne les mathématiques fondamentales, explore différents aspects de l’analyse fonctionnelle, des probabilités et de leurs applications à la physique mathématique, en particulier la physique quantique. Il est dédié aux aspects ‘analyse fonctionnelle’ de la théorie des groupes, selon quatre directions principales :
(1) Les groupes quantiques topologiques et leurs algèbres d’opérateurs ;
(2) Les probabilités quantiques ;
(3) Les espaces Lp non commutatifs et l’analyse harmonique quantique ;
(4) Les plongements grossiers d’espaces de Banach.

Coordinateur :
Uwe FRANZ
LMB – UMR 6623 (CNRS, UFC)


Collaborateurs :

  • UFC
  • Partenaires internationaux (Varsovie, Sydney, Prague et Corée du Sud)

Après l’extinction de masse Permien-Trias (~252 Ma), les environnements marins sont généralement considérés comme sévèrement dépeuplés, notamment concernant les organismes benthiques. La découverte récente d’un gisement exceptionnel dans le bassin Ouest-américain et daté du Spathien basal contredit ce modèle couramment admis. Ce gisement –le Paris Biota– montre un assemblage d’une remarquable diversité et complexité ainsi qu’un mélange d’acteurs inattendus tels que des espèces du Paléozoïque inférieur ou les premiers ancêtres directs de formes modernes. Le Trias inférieur constitue donc une période cruciale dans la mise en place des écosystèmes modernes et le bassin Ouest-américain possède un enregistrement clef pour la compréhension de leur mise en place. Ce projet se consacre donc à déterminer l’étendue spatio-temporelle du Paris Biota ainsi que ses conditions de mise en place et préservation. Nos dernières missions d’exploration ont notamment permis la découverte de plusieurs autres gisements exceptionnels d’âges identiques ou légèrement plus jeunes, et distants géographiquement à l’intérieur du bassin Ouest-américain, indiquant donc que le Paris Biota n’était pas une exception mais représentait une part importante de la communauté régionale existante.

Coordinateur :
Arnaud Brayard
Biogéosciences – UMR 6282 (CNRS, uB, EPHE)

Collaborateurs :

  • CNRS
  • uB


Résumé de fin de projet :

RISE a permis de démontrer que le Paris Biota était largement répandu et qu’il a perduré durant une partie du Spathien. Les découvertes faites sur les assemblages fossiles confirment que des écosystèmes riches et complexes existaient dès le Trias inférieur. Elles renforcent aussi l’idée que la récupération biotique après la plus grande extinction connue fut bien plus rapide que précédemment envisagé.
Des technologies innovantes d’investigation, comme l’imagerie multispectrale, ont été utilisées dans le projet RISE. En plus d’apporter de nombreuses nouvelles informations, elles questionnent également la diversité et l’abondance réelles de ces organismes, encore largement sousestimées. RISE souligne qu’il est primordial d’intensifier les efforts d’échantillonnage tout en utilisant régulièrement de telles méthodes d’imagerie pour les différents sites et paléoenvironnements connus. Ces nouvelles techniques permettront sans doute dans les années à venir de révéler de nouveaux contenus paléontologiques jusqu’alors insoupçonnés.
Les fluctuations observées sur les isotopes du néodyme et de l’hafnium autour de la limite Smithien/Spathien indiquent un changement régional de l’altération coïncidant de façon remarquable avec les changements climatiques connus pour cette période.

Une des avancées mathématiques majeures des deux siècles précédents est la possibilité d’utiliser un langage géométrique pour étudier les solutions d’un système d’équations polynomiales à coefficients dans un corps quelconque, tels que les nombres complexes et même d’un anneau quelconque, comme les entiers relatifs. Les objets correspondants, appelés variétés algébriques, sont extrêmement riches et mystérieux, du fait de leur nature duale, géométrique et arithmétique. L’idée motrice de notre projet est d’utiliser la récente théorie de l’homotopie motivique, inventée par Voevodsky, et son pouvoir unificateur pour produire de nouveaux invariants de nature géométrique ou arithmétique des variétés algébriques, et aussi d’étudier des invariants classiques. Les applications attendues couvrent un large spectre : avancées dans la compréhension de la théorie de Voevodsky, nouveaux savoirs en géométrie algébrique affine, extensions de calculs d’invariants classiques au cas de nouvelles familles de variétés algébriques, étude géométrique de nouveaux types de variétés algébriques.


Coordinateur :

Frédéric DEGLISE
IMB – UMR 5584 (CNRS, uB)


Collaborateurs :

  • uB
  • UFC
  • CNRS

 

Conclusions et perspective : 
Le projet MIAV s’est inscrit dans le cadre de la f.d.ration de recherches mathématiques qui inclut les laboratoires IMB (Bourgogne) et LMB (Franche-Comté). Il a regroupé des équipes de recherche dans chacun de ces laboratoires autour de la thématique fédératrice des invariants motiviques et de leurs applications géométrique et arithmétique. Les deux post-doctorants recrut.s pour le projet se sont intégrés dans les équipes et ont contribué à leur dynamisme de façon remarquable. Bien que fortement perturbé par la crise covid, le projet a atteint ses objectifs scientifiques, concrétisés entre autres par une trentaine de publications dans des journaux internationaux et l’organisation de rencontres internationales dont une école de printemps à Dijon ayant attiré environ 90 participants, contribuant significativement au rayonnement et à la diffusion des thématiques du projet. Le projet a par ailleurs permis de dégager et mettre en place de nouvelles interactions entre les équipes, et contribué à la structuration d’une ANR PRC.

INTER-AXES

AXES 1 & 2

L’objectif du projet HS-bio-SMM est le couplage des microscopies micro-ondes (SMM) et force atomique haute vitesse (HS-AFM) en vue de caractériser la morphologie et les propriétés électriques des membranes biologiques en milieu physiologique. Nous pourrons répondre aux questions biologiques pertinentes sur la composition et l’organisation des charges des constituants majeurs des membranes modèles et natives, sans marquage et avec une résolution spatiale inaccessible par d’autres techniques. Nous avons défini des objectifs spécifiques : (i) mise en œuvre du SMM sur une plateforme HS-AFM, (ii) application sur des membranes modèles, (iii) application sur des cellules. L’objectif à long terme de ce projet est d’établir une méthodologie de caractérisation systématique de l’organisation, de la densité surfacique des membranes cellulaires. Notre projet vise à révéler les variations des propriétés électriques des cellules buccales en interaction avec la salive (INRA Dijon).


Coordinateur :

Eric LESNIEWSKA
ICB – UMR 6003 (CNRS, uB, UTBM)


Collaborateurs :

  • uB
  • INRAe

AXES 1 & 3

HSP70 est abondamment exprimée dans les cellules cancéreuses, ce qui, d’une part rend les cellules résistantes à la mort, et d’autre part, est la raison pour laquelle les exosomes libérés par les cellules cancéreuses (mais pas les cellules normales) expriment HSP70 dans la membrane.
Les objectifs de ce projet sont : 1) Détecter des HSP70-exosomes dans le diagnostic précoce des métastases. Comme une cellule cancéreuse libère une grande quantité de HSP70-exosomes, et ce dès son apparition, le projet propose une méthode de détection dans le sang et/ou urines pour le suivi des patients (brevet PTC/EP2015/063186) ; 2) Déterminer une signature spécifique aux différents types de cancer à l’aide de certains bio-marqueurs liés aux exosomes tumoraux, notamment les microARNs ; 3) Étudier leur rôle dans le microenvironnement tumoral. 4) Sélectionner des patients, en fonction du taux de HSP70 circulant, pouvant bénéficier au mieux des inhibiteurs de HSP70 que développés pour une médication plus personnalisée.

Coordinatrice :
Carmen GARRIDO
LNC – UMR 1231 (uB, INSERM, EPHE, AgroSup Dijon)


Collaborateurs :

  • INSERM
  • uB
  • CGFL
  • CHU-Besançon
  • CNRS

Le principal objectif du projet BIONANOCAR consiste à développer des transporteurs nanométriques biorésorbables caractérisés par un temps de circulation suffisamment long afin d’exploiter pleinement le potentiel prometteur des nanoparticules d’or pour la radiothérapie guidée par imagerie. Pour atteindre ce but, deux stratégies différentes s’appuyant sur deux types de transporteurs seront explorées. La première repose sur le greffage de nanoparticules d’or qui présentent un fort potentiel pour la radiothérapie guidée par l’imagerie TEP/IRM à la surface de nanofleurs de maghémite alors que la seconde stratégie consiste à encapsuler ces nanoparticules d’or dans des nanoparticules de PLGA. Le rôle de ces vecteurs biorésorbables ne se limitera pas au transport des nanoparticules d’or radiosensibilisantes. En effet, les nanofleurs sont censées se comporter comme des agents de contraste négatif (T2) pour l’IRM et comme agents chauffants pour l’hyperthermie magnétique alors que les nanoparticules de PLGA devraient permettre la co- encapsulation de nanoparticules d’or et d’agents de chimiothérapie. Ce projet mise sur l’interdisciplinarité (inhérentes à ces collaborateurs) pour développer ces agents théranostiques originaux qui devraient permettre un meilleur contrôle de la croissance tumorale par radiothérapie.

Coordinateur :
Stéphane ROUX
UTINAM – UMR 6213 (CNRS, UFC)


Collaborateurs :

  • ICMUB – UMR 6302
  • CGFL
  • PEPITE – EA4627
  • uB
  • UFC
  • CNRS

Conclusion générale :
Le projet BIONANOCAR a conduit développement de deux types de nanostructures qui ont permis non seulement de mieux exploiter le potentiel radiosensibilisant des nanoparticules d’or par un allongement du temps de circulation et de rétention tumorale mais également de combiner à l’effet radiosensibilisant des nanoparticules d’or l’hyperthermie magnétique et photonique dans le cas des nanofleurs dorées ou la chimiothérapie dans le cas des particules PLGA co-encapsulant les nanoparticules d’or avec un agent anticancéreux. BIONANOCAR a clairement révélé le potentiel de ces nanostructures à base de nanoparticules d’or radiosensibilisantes traçables par IRM et imagerie nucléaire pour le traitement de tumeurs solides. Dans ce contexte stimulant, de nouveaux projets ont été lancés dans la continuité du projet BIONANOCAR.

AXES 1 & AUTRES THEMATIQUES

La valorisation des gigantesques quantités de données est un des défis majeurs de l’économie actuelle. Celles-ci sont produites à un rythme effréné par notre société et leur stockage pose d’importants problèmes économiques et environnementaux. A défaut de pouvoir résoudre ces problèmes dans l’immédiat, il est plus que judicieux d’essayer de transformer ces Big Data en une manne économique. Cette valorisation ne peut se faire qu’en classant/triant ces énormes quantités de données afin d’en extraire des informations pertinentes à destination de la recherche, d’organismes publics ou d’entreprises privées. GNETWORKS est un projet interdisciplinaire qui participera à cette valorisation dans divers domaines comme les sciences humaines et sociales (données Wikipédia), le commerce international (données ONU, OCDE, OMC) ou même la santé (données omiques).

Coordinateur :
José LAGES
UTINAM – UMR 6213 (CNRS, UFC)

Collaborateurs :

  • UFC
  • CNRS

Conclusion :
Ce projet a contribué à mettre en exergue l’importance de valoriser les énormes quantités de données générées par la société, malgré les défis économiques et environnementaux posés par leur stockage. Pour cela, il est nécessaire de trier ces données pour extraire des informations pertinentes à destination de la recherche, des organismes publics ou des entreprises privées. Le projet interdisciplinaire GNETWORKS s’est engagé dans cette valorisation en analysant les caractéristiques des réseaux complexes représentés par les données à l’aide de la matrice de Google, une méthode dérivée de celle développée par les cofondateurs de Google. Les outils développés dans le cadre du projet GNETWORKS, utilisant des concepts de la théorie des matrices aléatoires et du chaos quantique pour modéliser les flux à travers les réseaux dirigés, permettent d’extraire des informations pertinentes concernant les mégadonnées et de découvrir des communautés d’information cachées au sein de celles-ci. Nous avons en particulier analysé les réseaux d’interaction entre protéines, les réseaux du commerce international, les réseaux de transaction entre portes-feuilles bitcoin, et le réseau d’articles Wikipédia.

AXES 2 & 3

L’objectif principal du projet est de caractériser le développement typique et atypique de la reconnaissance des expressions faciales émotionnelles dans un contexte multi-sensoriel. Quatre actions seront menées : 1/ Caractériser le développement de la capacité de discrimination des expressions faciales de la petite enfance à l’âge adulte en enregistrant des marqueurs cérébraux originaux ; 2/ Comprendre comment le contexte multi-sensoriel non visuel influence le développement de la capacité à inférer l’état émotionnel à partir du visage d’autrui ; 3/ Etudier dans quelle mesure des déficits de traitement multi-sensoriel contribuent au déficits de reconnaissance des expressions faciales émotionnelles, plus spécifiquement dans le syndrome de délétion 22q11.2 (22q11.2DS); 4/ Développer et adapter une technique électrophysiologique originale de mesure des marqueurs cérébraux des mécanismes cognitifs et des processus intégratifs dans l’enfance et dans les troubles développementaux


Coordinatrice :

Karine DURAND
CSGA – UMR 6265 – 1324 (uB, CNRS, INRAe)


Collaborateurs :

  • CHU-Dijon
  • CNRS
  • INRA
  • uB

En France, 15 à 38% des personnes âgées vivant en maison de retraite souffrent de dénutrition contre 4 à 10% des personnes âgées vivant à domicile. Sans présumer du lien de cause à effet entre dépendance et dénutrition, force est de constater que malgré les moyens mis en œuvre dans la prise en charge des seniors dépendants, le risque de dénutrition reste élevée au sein de cette population.

Dans ce contexte, le projet ENGAGE a pour objectif d’explorer l’effet potentiel de stratégies visant à impliquer la personne âgée dans les repas pour maintenir (ou restaurer) la prise alimentaire en institution, condition essentielle pour prévenir la dénutrition et son impact sur l’autonomie, la santé et la qualité de vie de ces personnes.

Le projet ENGAGE développera des « stratégies engageantes », c’est-à-dire des interventions permettant aux personnes âgées institutionnalisées de rester impliquées dans l’acte alimentaire, tenant compte des attentes et des capacités préservées des personnes. Deux niveaux d’intervention seront ciblés : i) l’interaction entre les personnes et leur repas – comment permettre aux personnes âgées de choisir dans une situation de repas ; ii) l’interaction entre les personnes et la cuisine – comment permettre aux personnes âgées de rester impliquées dans la préparation des aliments.

Coordinatrice :
Claire SULMONT-ROSSE
CSGA – UMR 6265 – 1324 (uB, CNRS, INRAe)


Collaborateurs :

  • CHU Dijon
  • uB
  • UFC
  • ARS BFC
  • INRA
  • UR-PPA
  • MSH
  • ELIADD

Conclusion générale :
En maison de retraite, l’alimentation est soumise à un ensemble de contraintes sanitaires, nutritionnelles et organisationnelles susceptibles de créer une distanciation entre les résidents et la cuisine de leur établissement. Pour autant, le repas n’est pas qu’un outil thérapeutique et plusieurs formes d’engagement peuvent être activés autour du repas pour qu’il reste aussi un moment de plaisir et de partage. Le choix, et notamment le choix de ce que je mange, apparait comme un facteur important. Par ailleurs, (ré)engager les résidents des maisons de retraite dans l’acte alimentaire ne passe pas seulement par des gestes (cuisiner), mais aussi par (re)donner l’envie de manger aux résidents en faisant des repas un bon et beau moment. Enfin, une bonne communication autour de l’alimentation est essentielle entre les résidents et l’établissement.

AXE 2 & AUTRES THÉMATIQUES

Le projet Food2C étudie la façon dont les aliments sont produits et acheminés vers les consommateurs urbains. Pluridisciplinaire, il combine les sciences sociales et les sciences des aliments. Il vise à analyser l’organisation des filières d’approvisionnement et les technologies de conservation des légumes dans 3 agglomérations : Dijon Métropole en France, la ville de Nha Trang et celle de Hanoi au Vietnam. Les études comparatives entre les deux pays permettront d’identifier les facteurs qui conditionnent l’application réussie du modèle d’alimentation de proximité, l’objectif général du projet. Mobilisant une approche en termes de bassin alimentaire, et considérant l’usage de la fermentation comme une low-technologie applicable à grande échelle par des petites unités de production à l’échelle familiale ou semi-industrielle en entreprise, Food2C cherche à produire une preuve de concept du modèle d’alimentation de proximité, susceptible d’être mise en place en France. Il contribue aux débats scientifiques sur la crédibilité de l’alimentation de proximité en tant que solution aux défis de la sécurité alimentaire mondiale dans les décennies à venir.


Coordinateur :

Hai Vu PHAM
CESAER – UMR 1041 (AgroSup Dijon, INRAe)


Collaborateurs :

  • AgroSup Dijon
  • PAM – UMR A 02 102
  • CSGA – UMR 6265 – 1324
  • CIRAD
  • IPSARD
  • FAVRI


Conclusion :
Les résultats du projet Food2C ont permis de démystifier certains préjugés sur le système alimentaire local. Ils montrent le rôle réduit de la planification dans le pilotage du système alimentaire contemporain. Plus un système est grand, plus le pouvoir du marché sera important, plus il sera difficile de l’influencer par une planification administrative. Ensuite, ils montrent que la proximité géographique peut favoriser le développement d’un système alimentaire plus durable, mais elle n’est pas le facteur principal de réussite. Un aliment produit localement, hors saison, sous serre chauffée, pourra consommer plus d’énergie et rejeter plus de GES qu’un produit importé, cultivé en plein air, même en incluant le transport. En perspective, nos résultats appellent à mieux considérer le rôle de la proximité organisée (dont la confiance) entre acteurs. Selon nous, elle est déterminante de la performance environnementale, par exemple en permettant d’adapter les menus à une production agricole plus sobre, de limiter les pertes et le gaspillage sur la chaîne d’approvisionnement, ou encore de travailler sur la réduction des emballages de transport.

Le projet de recherche que nous proposons vise à instaurer et à renforcer le continuum naturel interdisciplinaire au sein des établissements UBFC en associant les chercheurs de cette structure dans le but d’approfondir notre connaissance du territoire séquane, dans le Grand Est de la France (partiellement le territoire de la Région Bourgogne-Franche-Comté), de ses limites, de son organisation, de sa population et de ses habitudes de la conquête césarienne aux réformes de Dioclétien (du Ier siècle a.C. à la fin du IIIe siècle p.C.). La réalisation de ce projet repose sur un travail de collecte, d’indexation, de conservation, d’analyse et de restitution des données en recourant aux outils numériques (base de données, technologies 3D) afin de permettre également une valorisation des archives, des sites archéologiques, des documents numismatiques et épigraphiques, dont l’existence doit assurer, aux chercheurs comme au grand public, l’opportunité de retracer l’histoire d’une région, l’articulation entre les échanges – économiques, culturels, humains – locaux, régionaux et provinciaux et l’éventuelle constitution d’une identité séquane au sein de l’empire romain.

Historiens, archéologues, épigraphistes, responsables des musées ou des collections de Musée se trouvent ainsi placés au cœur de problématiques qu’affronte aujourd’hui la nouvelle région Bourgogne-Franche- Comté en ce qu’ils peuvent montrer comment s’organisent dès l’époque romaine les échanges avec les cités voisines, comment se constituent des réseaux économiques et culturels, autant de défis toujours d’actualité. Ce projet s’inscrit ainsi dans la tendance la plus actuelle des recherches tournées vers l’avenir à partir de questions qui touchent le passé. Comment préserver, restaurer, modéliser des édifices, des supports épigraphiques et numismatiques, comment rendre compte de la physionomie d’un territoire refaçonné par le temps pour mettre à disposition de la communauté scientifique et du public un patrimoine constitutif d’une histoire commune ? Quelles méthodes interactives imaginer pour partager ce savoir avec le plus grand nombre tout en garantissant la valeur scientifique de ces savoirs promis à une large diffusion ? Telles sont les questions auxquelles l’ensemble des chercheurs engagés dans ce projet et issus d’horizons divers va s’attacher à répondre en abordant l’étude du territoire séquane par le biais d’une réévaluation et d’une confrontation des sources disponibles rendues possibles par la prise en compte de la multiplicité des approches épistémologiques sur le sujet.

Coordinatrice :
Sabine LEFEBVRE
ARTéHIS – UMR 6298 (CNRs, uB, Ministère de la Culture + INRAP)

Collaborateurs :

  • ISTA – EA 4011
  • Chrono-environnement – UMR 6249 
  • LE2i – UMR 6306
  • UFC
  • ENSAM
  • CNRS
  • DRASSM Marseille
  • MBAA de Besançon

AXE 3 & AUTRES THÉMATIQUES

Dans le contexte d’évolution des conditions de travail des soignants, le projet REL@TIONS (Relations, Communication, Santé) vise à mesurer la perception croisée que les soignants et les patients ont de la qualité des relations soignant-soigné. Nous analysons d’une part l’impact des conditions de travail perçues (représentées) par les soignants (stress, anxiété-dépression, qualité de vie au travail) et d’autre part les conséquences sur l’éducation à la santé du patient avec un focus spécial sur les intentions comportementales concernant la mise en œuvre des “bonnes pratiques” en matière notamment d’activités physiques et d’alimentation. Le projet REL@TIONS procède par entretiens approfondis puis par questionnaires auprès des deux populations : soignants (N=90) et patients (N=90) au sein de 4 services : cardiologie, chirurgie viscérale, médecine interne et gériatrie du CHU de Dijon. Ces services ont été choisis pour leur niveau différencié de complexité.

Ce projet vise premièrement à mesurer la qualité des relations soignants-soignés, en relation directe avec les conditions de travail des soignants, et l’éducation à la santé du patient ; deuxièmement il ouvre sur la formation des soignants plus particulièrement dans l’établissement d’une formation de Master en “pratiques avancées” pour les professionnels de santé, plus précisément les infirmier(e)s.

Coordinatrice :
Edith SALES-WUILLEMIN
Psy-DREPI – EA7458 (uB)


Collaborateurs :

  • CHU-Dijon
  • UFC
  • uB