Projets conjoints ISITE-Industrie - COMUE Université Bourgogne-Franche-Comté

Projets conjoints ISITE-Industrie

En comparaison avec d’autres pays développés, il apparaît que les entreprises françaises ne sont que faiblement engagées dans des travaux de recherche fondamentale à long terme.

Inciter la participation des industries est un défi majeur, auquel ISITE-BFC participe activement, notamment via le soutien de projets collaboratifs public/privé dont les potentielles applications futures sont économiquement pertinentes. Pour chaque projet, une collaboration est mise en place entre une équipe de recherche d’UBFC et un ou plusieurs partenaires industriels. Les objectifs sont définis par les partenaires industriels qui désignent aussi le porteur du projet.

La liste des partenaires industriels liés à ISITE-BFC est disponible ici.

AXE 1

Dans ce projet, nous allons développer un nouveau système intelligent composé d’une partie matérielle et d’une partie logicielle qui permettra de créer les premiers blocs pour la création de matière programmable. Cette matière sera composée de modules centimétriques attachés les uns aux autres et capables de se déplacer les uns par rapport aux autres. Chaque module est un robot quasi-sphérique utilisant des actionneurs pour le mouvement, la transmission de l’énergie, l’adhésion et la communication. La partie logicielle comprend un nouveau moyen de programmer ce système distribué complexe grâce à un langage extensible, temps-réel, efficace en ressource et expressif tout en se concentrant sur les méthodes d’auto-reconfiguration distribuées. Ce système sera utilisé pour sculpter une feuille de polymère à mémoire de forme.


Coordinateur :

Julien BOURGEOIS
FEMTO-ST – UMR 6174 (UFC, CNRS, ENSMM, UTBM)


Collaborateurs :

  • UFC
  • uB
  • ENSMM
  • CNRS
  • PSA Peugeot-Citroën
  • Tech Power Electronics

 

Ce projet est co-financé par la Région BFC

Le projet BAKUP porte sur le découpage de type ultra-haute précision, notamment des pièces automobiles en tôles d’acier de fortes épaisseurs et fortement alliées. Les travaux expérimentaux seront effectués sur une presse servo-électrique de très haute précision. Afin de déterminer les limites de ces outils industriels à fort potentiel, il sera nécessaire de comprendre l’influence des conditions de découpe (loi de pénétration, jeux, choix des cycles de déplacement, vitesse, accélération-décélération de la table, forme du poinçon et mode de fabrication, etc.) et les paramètres de découpe (nature des tôles, matériaux de poinçon et mode de finition, lubrifiants et leur mode de dépôt, etc.). La qualité des pièces produites par découpe de tôles de forte épaisseur (épaisseur élevée en aciers alliés) sera évaluée par l’aspect du bord de découpe, les dimensions de la zone découpée (perpendicularité – état de surface Ra Rz , stabilité des coordonnées X – Y ) et dans une moindre mesure, le volume des bavures. La durée de vie entre deux maintenances est un autre critère sensible qui sera évalué au cours des travaux. Parmi d’autres, les techniques très nouvelles qui seront impliquées dans le projet seront la texturation par laser femtosec des outils, la technique d’activation superficielle en couche mince (TLA) et la tomographie pour surveiller la durée de vie de l’outil.


Coordinateur :
Xavier ROIZARD
FEMTO-ST – UMR 6174 (UFC, CNRS, ENSMM, UTBM)

Collaborateurs :

  • ENSMM
  • UFC
  • CNRS
  • SCODER

Aujourd’hui, la réfrigération représente 15% de la consommation mondiale d’électricité et plus de 23% de la consommation domestique française. Les domaines d’application sont variés : bâtiment, alimentation, biomédical, transport, etc.
Le projet vise à concevoir et fabriquer des composites magnétocaloriques micro-structurés innovants pour des machines frigorifiques et des pompes à chaleur durables et écologiques.


Coordinateur :

Thierry BARRIERE
FEMTO-ST – UMR 6174 (UFC, CNRS, ENSMM, UTBM)

Collaborateurs :

  • UFC
  • UTBM
  • ENSMM
  • CNRS
  • DELFINGEN
  • NEXTPAC

Internet des objets, voitures connectées, systèmes de stationnement intelligents, chronométrage sécurisé, systèmes cyberphysiques connectés et systèmes de contrôle du trafic aérien : tous reposent de plus en plus sur des logiciels pour la flexibilité et la prestation de services.

Mais ces systèmes connectés complexes sont confrontés à des défis importants en matière de sécurité et de fiabilité, et leur complexité croissante signifie que la détection et la correction des vulnérabilités de la logique commerciale nécessitent des techniques et des personnes hautement qualifiées en matière de R&D.

Le projet SARCoS vise à développer des techniques et des outils cognitifs et automatisés de pointe pour tester la sécurité et la robustesse au niveau de la logique d’entreprise, ce qui aura une forte incidence sur la manière dont l’industrie réduira les vulnérabilités de ces systèmes complexes et de plus en plus connectés.

Ce projet implique directement quatre partenaires industriels dans quatre domaines d’application distincts :
– Les systèmes de parking intelligents avec Parkeon,
– Internet des objets avec Easy Global Market,
– Systèmes de gestion du trafic aérien avec Smartesting
– Un timing sûr avec Gorgy Timing.


Coordinateur :

Bruno LEGEARD
FEMTO-ST – UMR 6174 (UFC, CNRS, ENSMM, UTBM)

Collaborateurs :

  • USC
  • PARKEON
  • EGM
  • Smartesting
  • Gorgy Timing


Conclusion générale :
Le projet SARCoS a établi les résultats suivants :

  • Une architecture générique pour l’altération des données sur les systèmes de contrôle afin de simuler les attaques FDIA
  • Une instance de cette architecture dans le domaine du contrôle du trafic aérien à travers l’outil FDI-T ATC au niveau TRL 5 et testé avec le partenaire Smartesting Solutions & Services
  • Une instance de cette architecture dans le domaine VTS au niveau TRL 4
  • Une instance de cette architecture dans le domaine IPS à un niveau TRL 3 à partir des données fournies par le partenaire Flowbird
  • Plusieurs communications dans des conférences dédiées à la cybersécurité, dont une orientée vers le public industriel lors du salon FIC à Lille en février 2020.

Les efforts ont été intensifiés à la fois en termes de communication des résultats du projet, et en termes de validation expérimentale, en incluant potentiellement de nouveaux partenaires industriels au-delà des partenaires initiaux.
Nous pouvons conclure que les travaux réalisés et les résultats obtenus dans le cadre du projet SARCoS constituent une avancée technologique déterminante en vue de la productisation et la commercialisation d’une offre à destination des 2 secteurs initialement visés (surveillance aérienne et systèmes de parking), auxquels le domaine de la surveillance maritime a pu être ajouté en cours de projet.

NEOTISS est leader mondial dans la fabrication de tubes minces, incluant des tubes d’alliages de titane, destinés à la production d’électricité, au dessalement des eaux de mer, ainsi qu’aux secteurs aéronautiques et automobiles. Ces produits étant susceptibles d’être soumis à des environnements sévères (température, pression, milieu), leur teneur initiale en hydrogène et leur capacité à résister à son absorption sont des éléments décisifs de leur certification. L’hydrogène étant volatile, peu d’outils d’analyse permettent de la localiser dans la matrice métallique. Des recherches menées en collaboration avec l’ICB, a permis à Neotiss de mettre en évidence les phénomènes déclenchés par la dissolution de l’hydrogène en rendant possible l’utilisation de moyens de caractérisation conventionnels. Cette approche de l’hydruration du Ti a ouvert la perspective de nouvelles solutions technologiques pour limiter l’absorption d’hydrogène par le matériau. Ce sont précisément ces solutions que nous souhaitons explorer dans le cadre de ce projet. Son ambition est triple :

  • Améliorer ses procédés de fabrication de tubes minces soudés en Titane en (1) établissant le cahier des charges d’un feuillard qui réponde à l’exigence d’un produit limitant l’absorption d’hydrogène dans des conditions d’utilisation sévères, (2) adaptant le procédé de mise en forme pour garantir une durabilité optimale du produit fini (NEOTISS) ;

  • Disposer des moyens, connaissances et compétences dans le domaine de l’hydruration d’alliages de Ti, la spécificité de la fragilisation par l’hydrogène de ces alliages nécessitant des savoir-faire et des moyens particuliers (ICB) ;

  • Améliorer les connaissances dans la mise en œuvre de couches d’oxydes par voie chimique ou électrochimique (UTINAM).


Coordinateur :

Tony MONTESIN
ICB – UMR 6303 (CNRS, uB)

Collaborateurs :

  • uB
  • UFC
  • CNRS
  • NEOTISS
  • UTINAM – UMR 6213 (CNRS, UFC)

Conclusion générale :
Les différentes conditions de pré-traitement de surface se sont révélées efficaces pour réduire la prise d’hydrogène par le matériau, mais à des degrés divers :

  • L’anodisation est le procédé le plus performant, mais une déformation du tube durant sa mise en service pourrait altérer la couche anodique et réduire son efficacité. Cette technique pourrait être mise en œuvre par NEOTISS sur une ligne dédiée après la fabrication des tubes.
  • Parmi les deux procédés mécanique, le grenaillage présente une meilleure reproductibilité des résultats pour des conditions de mise en œuvre données. Il pourrait intervenir dans la continuité de la ligne de mise en forme des tubes, mais nécessitera un développement technologique spécifique pour le traitement de leur surface
  • En ce qui concerne le laminage dissymétrique, sa mise en œuvre interviendrait en amont de la production des tubes. Mais pour être réellement efficace, elle nécessitera encore des investigations, tout d’abord en prélevant des échantillons issus de laminoirs industriels, et ensuite en vérifiant la capacité de ces nouveaux feuillards à se déformer mécaniquement sur les lignes de fabrication dont dispose

Ces résultats dégagent différentes perspectives d’amélioration du procédé de fabrication des tubes de Titane T40 réalisés par NEOTISS. Leur mise en application relève de moyens technologiques qui nécessiteront une validation dans le cadre d’une démarche de conception interne à l’entreprise.

Les gyromètres à base de lasers sont des systèmes qui ont la capacité d’être des capteurs de rotation à très haute sensibilité. Ils sont aujourd’hui indispensables dans une large gamme de systèmes de haute technologie, notamment en aéronautique et ingénierie aérospatiale, pour le téléguidage de véhicules, en robotique, et en général dans les systèmes de navigation à haute précision. Leur principe de fonctionnement est basé sur deux faisceaux lasers contra-propagatifs, qui subissent une différence de chemin optique dans les systèmes en rotation, ce qui permet de mesurer les mouvements angulaires avec une grande précision. Actuellement, les deux technologies les plus importantes de gyroscopes à base de lasers sont les gyromètres à fibre optique et les gyrolasers. Le projet vise à explorer la viabilité technologique et commerciale d’un gyromètre à base de modes de galerie, où les deux faisceaux laser contra-propagatifs sont des signaux qui se propagent dans les sens horaire et anti-horaire à la périphérie intérieure d’un résonateur-disque à mode de galerie.
Le résultat attendu de ce projet sera un prototype de gyromètre compact ayant le potentiel de fournir une alternative performante et compétitive aux solutions technologiques existantes.


Coordinateur :

Laurent LARGER
FEMTO-ST – UMR 6174 (UFC, CNRS, ENSMM, UTBM)


Collaborateurs :

  • ICB – UMR 6303 (CNRS, uB, UTBM)
  • uB
  • CNRS
  • iXblue

Le projet ANTARES a pour but de contribuer à la course aux applications de télécommunication de 5ème génération (5G), offrant ainsi de nombreux bénéfices pour la société par l’ouverture de vastes possibilités pour l’Internet des objets, le transfert de données, l’extrême densité de composants, les applications V2X, etc. La prochaine génération de filtres RF à bande large (> 10%) à haute fréquence (6-9 GHz) ou de filtres agiles en fréquence (accordabilité de la fréquence centrale> 10%) est nécessaire pour le développement des infrastructures / réseaux / communications 5G. Cela motive le développement ultérieur de filtres robustes à ondes acoustiques en volume (BAW), adaptés aux applications à haute fréquence. Le goulot d’étranglement de la technologie actuelle des filtres BAW est un couplage électromécanique très limité (K2 <7%) des matériaux à couche mince disponibles. Les niobates alcalins (LKN) ont été identifiés théoriquement comme les matériaux avec le K2 le plus élevé disponible (jusqu’à 88%) pour les BAW, mais les films minces LKN ne sont toujours pas disponibles en raison de problèmes majeurs dans leur synthèse.
Pour réaliser des films LKN avec K2> 20% ciblés, le projet ANTARES propose une approche innovante : le développement d’architectures avancées basées sur le LKN en s’appuyant sur des méthodes avancées de génie chimique, du contrôle de l’orientation par épitaxie et de l’ingénierie des contraintes. Ces structures offrent une nouvelle possibilité d’augmenter significativement le facteur K2 et le facteur de qualité, de réduire les pertes acoustiques et d’améliorer la stabilité à des densités de puissance élevées. Pour mettre en œuvre les nouveaux matériaux développés pour les filtres BAW, une approche multidisciplinaire impliquant la chimie, la science des matériaux, la microtechnologie, la physique et l’acoustique sera appliquée.
Le projet ANTARES contribuera aussi à la compréhension fondamentale des propriétés physiques des structures composites et, par conséquent, de la performance acoustique afin de permettre une conception avancée des matériaux futurs.


Coordinateur :

Ausrine BARTASYTE
FEMTO-ST – UMR 6174 (UFC, CNRS, ENSMM, UTBM)

Collaborateurs :

  • UFC
  • ENSMM
  • Annealys
  • Qualcomm

Gaz inodore et incolore, le CO se forme lors de la combustion incomplète de matières organiques. Des taux importants de CO peuvent être rencontrés lors d’embouteillages ou de mauvais fonctionnement d’un appareil de chauffage. Nous sommes donc exposés, au quotidien, à de nombreux polluants atmosphériques issu du trafic automobile urbain. Dans les environnements de forte circulation (rocades, tunnels, centres-villes, etc.), les concentrations en polluants dangereux pour la santé sont élevées. Chaque année en France, en découlent près de 350 décès et de plus de 5000 hospitalisations.
L’objectif de CO2DECIN est de concevoir des capteurs mixtes de monoxyde de carbone (CO) et de dioxyde de carbone (CO2) basés sur les propriétés d’adsorption sélective de ces gaz par des matériaux moléculaires actifs et poreux, afin de développer de nouveaux capteurs commercialisables. Les capteurs de CO actuels sont limités par leur faible sélectivité vis-à-vis d’autres gaz mais aussi par leur manque de sensibilité.

Le consortium de ce projet propose d’élaborer une nouvelle famille de détecteurs mixtes de CO/CO2 basée sur la technologie des ondes élastiques de surface (SAW) connue pour leur forte sensibilité aux phénomènes de surface ; celle-ci, associée à une fonctionnalisation par un matériau moléculaire spécifique (COF à base de corroles de cobalt ou MOF à base de triazacyclonanes), devrait permettre d’obtenir un dispositif très compétitif par rapport à l’existant.

Le système de détection massique développé par FEMTO-ST repose sur le principe de la microbalance à quartz. La quantification est basée sur le ralentissement de la vitesse de propagation des ondes dû à la masse déposée en surface du dispositif. L’utilisation d’ondes de Love permet de gagner un facteur 10 en sensibilité par rapport à une microbalance à quartz classique. En outre, un élément de référence est soumis aux mêmes conditions que le corps d’épreuve afin de soustraire le bruit de fond. Cette technologie a déjà permis d’obtenir une limite de détection pour le CO inférieure à 80 ppb.

L’un des atouts essentiels pour la réalisation de ce projet tient en la forte complémentarité des équipes académiques et industrielles en termes de recherche et de développement.


Coordinatrice :

Virginie BLONDEAU-PATISSIER
FEMTO-ST – UMR 6174 (UFC, CNRS, ENSMM, UTBM)

Collaborateurs :

  • ICMUB – UMR 6302 (CNRS, uB)
  • CNRS
  • ENSMM
  • uB
  • UFC
  • PSA-Peugeot
  • Frec/n/sys

Conclusion générale :
Le consortium de ce projet avait pour objectif d’élaborer une nouvelle famille de détecteurs mixtes de CO/CO2 basée sur la technologie à ondes élastiques de surface (SAW) connue pour leur forte sensibilité et une bonne sélectivité lorsqu’elle est associée à une fonctionnalisation par un matériau moléculaire spécifique. De nombreux paramètres ont été évalués au cours de ce projet afin d’évaluer la sensibilité, la fiabilité et répétabilité des capteurs SAW. Cette étude a notamment portée sur la nature et la méthode de dépôt de la couche guidante en silice du capteur SAW, le vieillissement des couches, l’influence de la taille des cristaux et de leur taux de recouvrement sur la surface. Les tests ont également été réalisés dans des conditions proches du réel en présence d’humidité, oxygène et gaz interférents afin d’évaluer le comportement des capteurs. Au final, ce projet a permis de réaliser un dispositif capable de mesurer de façon sélective le CO et CO2 dans un mélange. Pour cela, un premier capteur monté en différentiel et associant les propriétés des corroles de cobalt et de cuivre pourra être utilisé pour la mesure de CO et un second recouvert de ZIF-8 sera dédié à la mesure du CO2.

Le projet PAPIRUS (Pompage Assisté par des Puits Inclinés avec Récupération par Upwelling et Injection de Stabilisants), co-financé par l’ADEME (Gésipol 2019-2021), a pour objectif d’optimiser l’extraction de phases liquides non aqueuses denses et l’élimination du transfert diffusif de polluants de zones faiblement transmissives qui impactent un aquifère sédimentaire du Jura. Ce projet concerne la mise au point de méthodes et technologies de remédiation innovantes et durables : il a pour vocation de dépasser les limites actuelles en termes d’efficacité, de coûts, de faisabilité et de durabilité pour la restauration in situ d’aquifères pollués par des contaminants chlorés via le développement de technologies innovantes à base de fluides visqueux, de dispositifs de récupération et d’imagerie.
Il propose en particulier de :

  • mettre à profit les propriétés de fluides visqueux (mousses, solutions de polymères) pour résoudre des problèmes liés au traitement de zones sources profondes présentant de fortes variations spatiales, en améliorant le balayage et la délivrance de réactifs dans des zones ciblées, et à travers une récupération contrôlée ou une dégradation rémanente des contaminants,
  • fournir de nouveaux outils non-invasifs de suivi et de visualisation des opérations de traitement utilisant des techniques géophysiques de tomographie,
  • maîtriser les phénomènes limitants et mettre au point l’ensemble de ces méthodes et technologies de traitement et de suivi des opérations, de l’échelle du laboratoire à celle du terrain,
  • évaluer les technologies les plus prometteuses dans les conditions réelles sur le site impacté.


Coordinateur :

Nicolas FATIN-ROUGE
UTINAM – UMR 6213 (CNRS, UFC)

Collaborateurs :

  • Innovyn
  • Serpol
  • Intera

Conclusion générale :
Ces travaux ont démontré que malgré la forte anisotropie d’un sous-sol profond impacté par des phases pures de polluants organochlorés lourds, la récupération à l’aide de fluides injectés à nombre capillaire élevé et le suivi visuel qualitatif par tomographie de résistivité électrique (ERT) offrent des perspectives d’amélioration des traitement in situ très significatives. D’une part, une récupération > 90% de la masse de polluant a pu être obtenue par différentes stratégies de récupération et l’ensemble des contaminants dissous dégradés sans détecter la formation de chlorure de vinyle. D’autre part, l’ERT utilisant des lignes d’électrodes verticales permettent un suivi qualitatif en temps réel des opérations de traitement in situ.

​Les disques sont une partie critique des moteurs d’avion modernes. L’augmentation continue des ventes de moteurs et le cahier des charges toujours plus serré a amené le fabriquant de disques de rotor SAFRAN AIRCRAFT ENGINES à investir 20 M€ dans l’usine de disque du Creusot en BFC et à lancer un projet scientifique de modélisation de l’opération complexe d’usinage des alvéoles utilisées pour l’attachement des pales.
Les broches sont spécialement conçues pour la forme de chaque alvéole et leur sensibilité peut mettre en danger la fabrication des moteurs à cause de :

  • Un manque de connaissance et de maitrise du procédé ;
  • Une conception d’outillage onéreuse et très longue ;
  • Une durée de vie d’outil courte (7 pièces) en raison de paramètres non contrôlés ;
  • L’apparition d’un nouveau super-alliage à usinabilité basse.

Pour conserver sa compétitivité internationale, SAFRAN a besoin de modèles et de méthodologies pour concevoir et optimiser les nouvelles générations de broches. Les travaux de recherche précédents sur le sujet entre SAFRAN et L’ENSAM de Cluny ont permis de définir un projet de recherche ambitieux pour garder l’avance industrielle du site du Creusot.
Le contrôle de l’opération de brochage sera obtenu par la modélisation numérique de toute l’opération. Dans un premier temps, il sera nécessaire d’étudier une seule dent à la fois pour pouvoir modéliser le chargement mécanique local. Ce projet devra développer une méthodologie in-situ novatrice pour la détermination inverse des lois de comportement des matériaux soumis à des chargements thermomécaniques sévères sous l’effet de l’arête de coupe. Le LaBoMaP est acteur de ce projet pour ses connaissances et compétences en usinage et en identification de lois de comportement par l’utilisation de techniques avancées comme la corrélation d’images numériques à ultra haute vitesse et l’identification inverse.
Dans un second temps, sera étudié et modélisé un des paramètres les plus critiques des disques qu’est l’influence de l’outil sur l’intégrité de surface. A partir des analyses précédentes, une modélisation globale sera réalisée pour pouvoir concevoir les outillages avec notamment la définition précise des alternances, des progressions des angles de coupe et des préparations d’arêtes.
Ce projet permettra de fournir un démonstrateur capable de modéliser l’opération de brochage pour guider le travail de conception des outillages du futur.

Coordinateur :
Gérard POULACHON
LABOMAP – EA 3633 (Arts et Métiers – ParisTech)

Conclusion générale :
La simulation numérique est un outil indispensable dans la compréhension des phénomènes physique et l’amélioration de la coupe des métaux. Jusqu’à maintenant, ces outils utilisaient des lois de comportements approximées, car issues d’essais dont les vitesses et les variations des températures étaient de plus ordres de grandeurs inférieures aux réalités industrielles. Le challenge de la thèse DISC a été de faire de l’essai de coupe, un essai in-situ de caractérisation thermomécanique de la matière. Cette étude très amont a été basée sur une des expérimentations de pointe (couplage caméra visible et infrarouge haute vitesse) et sur le développement d’algorithmes et de méthodes inverse novateurs. Ces lois de comportement ont été mise en œuvre pour permettre le développement d’outils d’aide à la conception de géométries de coupe dans des opérations de rabotage pour des applications industrielles de pointe (thèse BOOST). Les méthodologies scientifiques ont été mises en œuvre sur des alliages d’inconel. Leur importance est hautement stratégique pour le laboratoire qui lance actuellement une thèse sur la généralisation de la méthodologie et inverti dans un banc d’expérimentation ultra rapide.

AXE 2

Le projet ‘Agroécologie en BFC’ vise à explorer les possibilités d’évolution de l’agriculture régionale vers l’Agroécologie, une forme d’agriculture mobilisant plus les processus naturels et écologiques dans le but de mieux concilier les différentes composantes de la durabilité (rentabilité économique pour les agriculteurs, respects de l’environnement et de la biodiversité, amélioration des liens sociaux). Il repose sur trois piliers :

1. la mise en place d’un ‘point chaud’ en agroécologie, co-construit sur plateforme CA-SYS de la ferme de l’INRA, mobilisant au maximum des processus écologiques à l’échelle du paysage dans un but de production économiquement rentable à un horizon de 10 ans ;

2. la mise en place d’un réseau expérimental régional partageant des méthodes d’évaluation économique et environnementale de systèmes agroécologiques. Ce réseau accueille plusieurs partenaires, dont les coopératives agricoles de la région, des lycées agricoles, des agriculteurs. Un accent fort est porté sur l’évaluation de la qualité nutritionnelle, organoleptique et sanitaire des produits issus de l’agroécologie ;

3. un volet SHS d’étude des conditions de succès de l’agroécologie dans la région, intégrant les points de vue des agriculteurs, des filières et des consommateurs.


Coordinateur :

Nicolas MUNIER-JOLAIN
Agroécologie – UMR 1347 (INRAe, AgroSup Dijon, uB)

Collaborateurs :

  • AgroSup
  • uB
  • CNRS
  • INRAe
  • Dijon Cereales
  • Artemis
  • Agronov
  • DRAAF
  • Lycées
  • CA21
  • CRA BFC
  • Terres Inovia
  • Arvalis
  • Grand Dijon

L’objectif du projet NatAdGES est de diminuer les émissions de gaz à effet de serre (GES) d’origine agricole en s’attaquant aux émissions d’oxyde nitreux (N2O). Ce gaz présente un très fort pouvoir radiatif et l’agriculture en est actuellement sa principale source anthropique. NatAdGES ambitionne de valoriser des microorganismes issus des collections de l’INRAe et des additifs, issus des travaux de recherche du Centre Mondial de l’Innovation – Groupe Roullier ou développés dans ce projet, pour diminuer l’intensité des émissions de GES par les sols. L’approche proposée s’adresse aux différentes formes d’agriculture (conventionnelle, biologique, …) et permet de comptabiliser et de communiquer les évitements d’émission réalisés.
NatAdGES est organisé en 4 axes :

  1. Le cœur du projet, “Natural additives“, vise à développer des produits d’origine naturelle qui influencent dans les sols le fonctionnement des processus biologiques impliqués dans les émissions de N2O.
  2. Le projet propose de plus de développer des outils permettant de quantifier de l’échelle de la parcelle agricole à l’échelle de la Région Bourgogne-Franche-Comté, les évitements d’émission de N2O générés par l’utilisation des additifs proposés “Quantifiers“.
  3. Il propose aussi de réfléchir aux mesures socio-économiques qui favoriseront l’utilisation de ces additifs par la profession agricole “Incitative” ainsi que
  4. les outils de communication des évitements d’émission vers les décideurs publics et les organismes en charge des inventaires des émissions de GES, “Dissemination”.


Coordinateurs :

Catherine HENAULT
Agroécologie – UMR 1347 (INRAe, AgroSup Dijon, uB)


Collaborateurs :

  • Biogéosciences – UMR 6282 (CNRS, uB, EPHE)
  • ThéMA – UMR 6049 (CNRS, uB, UFC)
  • ASD
  • INRAE
  • UFC
  • ADEME
  • Roullier Groupe – Agro Innovation International
  • I@D Territoire Digital

Les réseaux socionumériques (RSN) ont modifié les relations sociales, notre rapport au temps et l’écosystème médiatique dans son ensemble. De nouvelles formes de communication interpersonnelle et communautaire, utilisant toute la force de ces canaux de communication, à la fois participatif et réticulaire, ont émergé. La multiplicité des voix discordantes, les messages incontrôlables et potentiellement nuisibles, propagés massivement en temps réel, représentent un nouveau risque important pour les entreprises qui ont besoin d’accéder à des outils d’« écoute sociale » afin d’adapter leur politique commerciale et leur stratégie de communication. Les outils informatiques, dont disposent les entreprises, sont de véritables « boites noires » et n’intègrent pas les spécificités et le contexte métier. Appliqué à l’industrie agroalimentaire, récemment victime de scandales majeurs catalysés par les médias socionumériques, le projet concevra et développera un observatoire en temps réels des tendances et des signaux faibles circulant dans les discours du domaine alimentaire sur Twitter, véritable chambre de résonance à forte influence qui propage rapidement de l’information entre des groupes sociaux importants en ligne. Il s’agira de réaliser une plateforme numérique associant big data, outils d’analyse en temps réels et intelligence artificielle pour le traitement des données massives. Les algorithmes intégreront les contextes métiers afin de comprendre la prise de forme de la communication et de la circulation des discours au sein de cet espace social particulier. COCKTAIL détectera les tendances culturelles émergentes, liées aux pratiques alimentaires, les discours critiques pouvant devenir viraux, et les communautés clés d’acteurs liées au domaine, ainsi que leurs liens/interactions.

Coordinateur :
Gilles BRACHOTTE
CIMEOS (MSH Dijon) – USR 3516 (uB, CNRS, réseau national des MSH)


Collaborateurs :

  • CIMEOS – USR 3516 (uB, CNRS, réseau national des MSH)
  • CSGA – UMR 6265 – 1324 (AgroSup Dijon, CNRS, uB, INRAE)
  • ELLIADD – EA 4661 (UFC)
  • LE2I – UMR 6306 (uB, CNRS, Arts et Métiers Paris Tech)
  • INRAE
  • uB
  • UFC
  • Atol Consulting and Development
  • Webdrone

AXE 3

La majorité des patients atteints de cancer du poumon non à petites cellules (NSCLC) reçoivent comme traitement de la chimiothérapie associée ou non à des thérapies ciblées comme le bevacizumab (anti VEGF- A). Malgré l’efficacité de ces thérapies, le pronostic reste mauvais et la maladie progresse rapidement après le début de la thérapie, nécessitant alors l’utilisation d’une seconde ligne de traitement. Depuis quelques années l’immunothérapie à base d’anticorps monoclonaux ciblant les points de contrôle inhibiteurs de la réponse immunitaire, comme PD-1, a démontré son efficacité comme seconde ligne de thérapie comparée aux chimiothérapies. Cependant, malgré la forte contribution de ces anti-PD-1 (nivolumab) dans le traitement des NSCLC, cette immunothérapie ne présente pas d’efficacité chez tous les patients, nécessitant d’utiliser un biomarqueur prédictif du traitement par les inhibiteurs d’immune checkpoint pour une prise en charge efficace et rapide les patients. A ce jour, aucun biomarqueur prédictif de l’efficacité du nivolumab n’a été identifié clairement et de manière consensuelle. La recherche de l’expression tumorale de PD-L1, un ligand de PD-1, en immunohistochimie (IHC) a été proposée mais souffre de plusieurs inconvénients tels que le choix des anticorps, la disponibilité des biopsies, l’hétérogénéité spatio-temporelle de l’expression de PD- L1, l’expression d’autres ligands de PD-1, etc. Des études récentes de recherche translationnelle suggèrent que le taux d’infiltration des lymphocytes T CD8 pourrait être un meilleur marqueur que l’expression de PD- L1. Dans ce contexte, l’objectif du projet multidisciplinaire et translationnel BIOCAIR est triple : i) obtenir une preuve de concept de l’utilisation de fragments anti-CD8 radiomarqués comme biomarqueurs d’imagerie de l’efficacité des immunothérapies (IT), comme les anti-PD-1 ii) d’identifier au moins 3 nouvelles cibles ayant un potentiel de biomarqueur de l’efficacité des IT, iii) développer et radiomarquer des anticorps ou fragments contre ces cibles et les valider comme biomarqueurs d’imagerie de l’efficacité des IT.


Coordinateur :

Franck DENAT
ICMUB – UMR 6302 (CNRS, uB)
ONCODESIGN


Collaborateurs :

  • LNC – UMR 1231 (uB, Inserm, EPHE, AgroSup Dijon)
  • LIIC – EA 7269 (uB, EPHE)
  • Centre d’investigation clinique de Besançon – Inserm CIC 143
  • uB
  • Oncodesign – PHARMIMAGE
  • Preclinical imaging platform (CGFL)
  • CHU Besançon
  • CGFL
  • Diaclone
  • CNRS
  • EPHE

Conclusion générale :
Dans le cadre du projet BIOCAIR, nous avons développé une nouvelle sonde à base d’anticorps ciblant les lymphocytes T CD8 et permettant ainsi de prédire l’efficacité des immunothérapies. Bien que l’utilisation de fragments d’anticorps se soit révélée décevante dans ce contexte, les techniques de productions mises au point ont permis à l’entreprise Diaclone de progresser en engineering des protéines et ont conduit à l’ajout de nouveaux anticorps au catalogue. Parallèlement, deux nouvelles cibles ont été identifiées à partir de deux cohortes de patients (cancer du poumon (CGFL) et cancer colorectal (CHRU Besançon)). A partir de la cible la plus prometteuse, nous avons débuté la conception d’un nouvel agent d’imagerie : production d’anticorps et fragments, optimisation de la bioconjugaison et du radiomarquage, développement d’un modèle animal pour l’étude in vivo.

Malgré des résultats encourageants, en oncologie, un certain nombre d’essais cliniques, évaluant l’utilisation de TRAIL (Apoptosis TNF-Related Inducing Ligand) ou des anticorps monoclonaux ciblant les récepteurs agonistes de TRAIL (DR4 ou DR5), ont été interrompus principalement à cause d’un manque d’efficacité. Les récepteurs agonistes de TRAIL restent néanmoins des cibles intéressantes puisqu’ils sont surexprimés par les cellules tumorales et sont capables de déclencher leur mort. L’équipe portant le projet NanoTRAIL_Lighter a développé des stratégies pour accroître l’efficacité de TRAIL, en fonctionnalisant le ligand sur des nanoparticules et/ou en combinant TRAIL à une hyperthermie modérée, et, avec l’aide de Covalab, a développé de nouveaux anticorps spécifiques, ciblant DR4 et DR5 et doués de propriétés antitumorales accrues. L’équipe projette désormais de développer de nouvelles formulations thérapeutiques de ces anticorps, prenant avantage, non seulement de ces nouveaux anticorps mais également des nanoparticules magnétiques pour activer, localement et à distance, une hyperthermie modérée, par des approches de photothérapie basées sur le proche infra-rouge (NIR) ou des champs électromagnétiques (EMF), afin d’optimiser le potentiel antitumoral de ces formulations. Ce projet pluridisciplinaire inclura plusieurs axes visant à fonctionnaliser nos anticorps anti-DR4 et/ou -DR5 à des nanoparticules de fer et à en tester le potentiel antitumoral in vitro et in vivo en condition d’hyperthermie modérée induite à distance à l’aide d’un laser (NIR) ou d’un champ éléctromagnétique (EMF). La biodistribution, le ciblage sélectif de la tumeur et l’efficacité de l’anticorps le plus prometteur, combiné au NIR ou EMF sera évalué par PET/MRI.


Coordinateur :

Olivier MICHEAU
LNC – UMR 1231 (uB, Inserm, EPHE, AgroSup Dijon)

Collaborateurs :

  • LNC – UMR 1231 (uB, Inserm, EPHE, AgroSup Dijon)
  • NIT – EA 4662 (UFC)
  • SME
  • INSERM
  • uB
  • UFC
  • Covalab

INTER-AXES

AXES 1 & 3

Un paramètre important permettant l’évaluation de l’état du cœur après un infarctus du myocarde (IDM) est la viabilité du segment myocardique considéré, i.e. savoir si le segment va récupérer sa fonction contractile après revascularisation. L’IRM acquise plusieurs minutes après injection d’un produit de contraste est une méthode de référence pour évaluer l’étendue d’un infarctus du myocarde, et par extension, pour estimer la viabilité d’un segment myocardique (conjointement avec l’étude de la contraction musculaire à partir de ciné-IRM). L’objectif principal du projet ADVANCES est de détecter automatiquement les différentes zones pertinentes au sein du myocarde à partir d’une série de coupes en orientation petit-axe couvrant le ventricule gauche, et ainsi de quantifier l’IDM. Les méthodes de segmentation et de quantification seront basées sur des approches de deep learning.
Après une validation dans un environnement hospitalier de cette preuve de concept, la méthodologie proposée sera intégrée dans un logiciel dédié au traitement automatisé des IRM cardiaques.


Coordinateur :

Alain LALANDE
LE2I – UMR 6306uB (uB, CNRS, Arts et Métiers Paris Tech)


Collaborateurs :

  • FEMTO-ST – UMR 6174 (UFC, CNRS, ENSMM, UTBM)
  • CHU Dijon
  • UFC
  • CASIS