The Conversation France : pourquoi franchir le cap et publier dans ce média grand public - COMUE Université Bourgogne-Franche-Comté

The Conversation France : pourquoi franchir le cap et publier dans ce média grand public

Vous avez envie de communiquer au sujet de vos recherches au grand public via The Conversation France mais vous n’osez pas franchir le cap : « ça prend trop de temps », « mes thématiques de recherche sont trop complexes », « ma recherche n’intéresse pas le grand public », « je n’ai pas grand-chose à y gagner », etc.
De nombreuses chercheuses et de nombreux chercheurs d’UBFC ont tenté l’aventure. Voici quelques retours d’expérience qui devraient vous convaincre de passer à l’action !
Angela SUTAN, professeure en économie comportementale à Burgundy School of Business, répond aux questions d’UBFC.

« En s’exerçant à résumer des travaux de 2 ou 4 ans en quelques phrases simples et impactantes, malgré une recherche sous-jacente complexe, on apprend à être plus concis et de fait, plus convaincant. [Ce travail de vulgarisation] aide à long terme à améliorer l’écriture de papiers scientifiques. »

> Vous avez publié dans le média The Conversation France. Aviez-vous des appréhensions avant de vous lancer dans cette aventure journalistique ?

Non, au contraire ! Thibault Lieurade, chef de la rubrique économie dans laquelle je publie le plus souvent, est extrêmement efficace, que ce soit pour faire des retours sur les contributions mais aussi, à solliciter les chercheurs. Pour la plupart des articles que j’ai publié dans The Conversation France, c’est d’ailleurs Thibault lui-même qui m’a sollicitée, sur la base de mes papiers de recherche. 

> Est-ce que ce travail de valorisation a pu facilement s’intégrer dans vos activités de chercheuse ?

Très facilement, oui. Mes thématiques de recherche ont lien direct la société. Or, un papier académique est difficile d’accès et difficile à lire pour le grand public. C’est pourquoi je fais des versions “tribune” d’absolument tous mes papiers, dans The Conversation ou ailleurs. Parler à la société fait partie intégrante de mes missions de chercheur. Un de mes articles publié dans The Conversation a eu plus de 600 000 vues : c’est un des articles les plus lus du média. Preuve que la demande d’informations scientifiques valides par le grand public est bien là !

> En quoi cette expérience a été positive ? Que vous a-t-elle apporté ?

Depuis que j’ai commencé à publier dans The Conversation France, j’ai reçu énormément de retours, dont des contacts professionnels sur LinkedIn et des invitations à des conférences professionnelles. Les tribunes que j’ai écrites sont également facilement utilisables en tant que matériel pédagogique en cours. Par ailleurs, même si l’effort de rendre accessible ses recherches est important pour un chercheur, il aide à long terme à améliorer l’écriture de papiers scientifiques. C’est un véritable cercle vertueux.

> Est-ce que vous recommanderiez à vos consœurs et confrères de se lancer dans cette expérience ?

Oui, à 100%. Comme je disais plus haut, un cercle vertueux se créé lorsqu’on essaie de simplifier son propos sans le dénaturer. Ce ne sont pas des tribunes d’opinion, mais de vulgarisation, de dissémination de nos recherches à un public large. En s’exerçant à résumer des travaux de 2 ou 4 ans en quelques phrases simples et impactantes, malgré une recherche sous-jacente complexe, on apprend à être plus concis et de fait, plus convaincant.

Le travail que fait la rédaction de The Conversation France est d’une grande aide : il ne s’agit pas pour le chercheur de donner un texte et basta. Il y a des aller-retours avec des journalistes expérimentés, des conseils et un vrai accompagnement d’écriture par l’équipe de journalistes du média.

Retrouvez ici les articles d’Angela SUTAN :