Deux doctorants UBFC distingués « Grand Prix » au Concours d’innovation i-PhD 2021 - COMUE Université Bourgogne-Franche-Comté

Deux doctorants UBFC distingués « Grand Prix » au Concours d’innovation i-PhD 2021

[Publié le 08/07/2021]

Preuve de l’excellence de la recherche et du dynamisme de l’entrepreneuriat au sein d’UBFC –  Université Bourgogne Franche-Comté -, Khouloud Sassi et Giacomo Clementi, deux doctorants accompagnés par la SATT Sayens, ont été récompensés dans la catégorie « Grands Prix » du Concours d’innovation i-PhD. La cérémonie des Concours d’innovation 2021 organisée par Bpifrance s’est tenue le 8 juillet 2021.

Mis en place en 2019 par le Gouvernement, le Concours d’innovation i-PhD est destiné à stimuler et soutenir les vocations entrepreneuriales des doctorants et jeunes docteurs de la recherche académique. i-PhD les encourager également à créer leur entreprise en valorisant leurs travaux et résultats de recherche.

Deux lauréats UBFC avait été récompensés dans le cadre de l’édition 2020, dont un Grand Prix à la recherche académique du territoire. L’édition 2021 est tout aussi fructueuse en réussite pour UBFC puisqu’elle récompense, en Bourgogne-Franche-Comté, 2 Grands Prix sur les 10 décernés à l’échelle nationale.

Pour Khouloud Sassi, porteuse du projet EPOC et doctorante au sein du laboratoire BIO-PeroxIL[1], et Giacomo Clementi, porteur du projet NRJSens et doctorant au sein du laboratoire FEMTO-ST[2], le concours i-PhD vient confirmer et soutenir leurs projets professionnels en leur donnant des outils pour lancer de prometteuses start-up deeptech à partir d’innovations robustes issues de leurs travaux de recherche maturés par la SATT Sayens.

Pour que l’entrepreneuriat devienne aussi une vocation pour les jeunes chercheurs

« Ce nouveau palmarès confirme la place d’UBFC et de ses membres, ici l’université de Bourgogne, l’université de Franche-Comté, l’école nationale supérieure de mécanique et des microtechniques et de l’université de technologie Belfort-Montbéliard. Ils sont des acteurs majeurs du lien entre recherche, formation et innovation, se réjouit Dominique Grevey, Président de l’Université Bourgogne Franche-Comté. Et d’ajouter : « UBFC met tout en œuvre pour rapprocher la jeunesse de la recherche et de l’innovation. Notamment, son programme de Graduate Schools favorise les parcours du master au doctorat et se veut un véritable hub pour plus d’échanges internationaux et un meilleur impact sur le territoire ».

Pour Catherine Guillemin, Présidente de Sayens : « L’édition précédente du Concours i-PhD nous avait déjà démontré l’inclinaison entrepreneuriale de la recherche d’excellence issue de notre territoire. Nous avons depuis transformé l’essai en entrant au capital de la start-up SON SAS créée depuis et dont le CTO, Pierre-Emmanuel Doulain avait obtenu un Grand Prix. Je suis fière de l’accompagnement des équipes de Sayens aux côtés des chercheurs de nos établissements. Il nous permet collectivement de détecter ces talents, puis de les accompagner vers le succès en transformant leurs résultats de recherche prometteurs en start-up à impact promises à la croissance ».

Descriptif du projet :

Le projet EpoC a pour objectif de mettre sur le marché une thérapie métabolique, nouvelle approche thérapeutique pour le traitement du glioblastome, cancer du cerveau le plus fréquent et au taux de survie de seulement 3% à 5 ans[1]. La start-up dont l’objectif est d’exploiter son brevet pourra établir des partenariats avec les différents types d’acteurs de ce secteur : association de patients et de médecins, cancéropôles, instituts de recherche sur le cancer, big pharmas.

« Mon projet professionnel lors de ma thèse était de devenir une chercheuse dans l’industrie pharmaceutique pour trouver et développer de nouveaux médicaments, et progressivement initier et gérer ma propre entreprise. Petit à petit, ce projet s’est concrétisé grâce aux relations avec la SATT Sayens.  À la fin de mon doctorat, j’ai maintenant la certitude de vouloir aboutir à la création d’une entreprise performante. Développer un médicament anticancéreux qui se distingue de ce qui est actuellement disponible sur le marché porte mes motivations humanistes et scientifiques. Le concours i-PhD est une première pierre à la concrétisation de mes attentes. Pour moi, bénéficier d’un programme d’accompagnement est une véritable opportunité : elle donne une crédibilité, une lisibilité et une attractivité à mon projet ; elle me permet aussi de créer un réseau qui le fera évoluer et sera particulièrement utile pour me forger une expérience solide dans le domaine pharmaceutique et pour aborder la complexité du monde industriel. Être lauréate d’un “Grand Prix” i-PhD favorisera également le passage de mon projet de stade de prématuration en maturation », explique Khouloud Sassi, porteuse du projet EPOC (56KCC) et doctorante au sein du laboratoire BIO-PeroxIL, sous la direction du DR Gérard Lizard.

[1] Le glioblastome est diagnostiqué à un stade avancé et a un faible taux de survie de 12 à 15 mois en moyenne, avec moins de 3-7% des personnes survivant plus de cinq ans (Quinn T Ostrom et al., 2019) et sans traitement ; la survie est généralement d’environ trois mois (Gallego, 2015) :

Ostrom, Quinn T, Cioffi, G., Gittleman, H., Patil, N., Waite, K., Kruchko, C., & Barnholtz-Sloan, J. S. (2019). CBTRUS Statistical Report : Primary Brain and Other Central Nervous System Tumors Diagnosed in the United States in 2012–2016. Neuro-Oncology, 21(Supplement_5), v1‑v100. https://doi.org/10.1093/neuonc/noz150

Gallego, O. (2015). Nonsurgical treatment of recurrent glioblastoma. Current Oncology, 22(4), 273. https://doi.org/10.3747/co.22.2436 

Descriptif du projet :  

L’émergence de l’industrie 4.0, de l’Internet des objets (IoT) et des véhicules autonomes multiplient l’utilisation de capteurs communicants. En conséquence, il devient nécessaire de simplifier l’approvisionnement en énergie tout en proposant des solutions durables répondant aux règlementations RoHS et REACH. Le projet NRJSens consiste à mettre sur le marché un matériau piézoélectrique sans plomb, récupérateur d’énergie et qui peut être associé à un capteur et à un système de communication, par exemple de type Bluetooth.

« Au cours de mon doctorat, j’ai réalisé que je pouvais participer à l’effort mondial de réduction de l’empreinte carbone. NJRSens représente pour moi à la fois une aventure passionnante et une formidable opportunité de créer une entreprise. Le projet est d’offrir une alternative aux céramiques piézoélectriques à base de plomb, en proposant une nouvelle approche pour la technologie de récupération d’énergie et les capteurs auto-alimentés. Le soutien de l’équipe de la SATT Sayens a été déterminant dans le suivi du projet et a augmenté considérablement ses chances de succès. Avoir été sélectionné comme « Grand Prix » i-PhD me donne la possibilité de conduire mon projet entrepreneurial dans de meilleures conditions, en promouvant des matériaux respectueux de l’environnement, en attirant des investisseurs intéressés par la récupération d’énergie et en participant aux efforts de l’UE pour diriger la transition vers des politiques plus durables et vertes », complète Giacomo Clementi, porteur du projet NRJSens et doctorant au sein du laboratoire Femto-ST, sous la direction du Pr. Samuel Margueron.  

[1] Laboratoire BIO-PeroxIL, est une EA 7270, université de Bourgogne et Université Bourgogne Franche-Comté

[2] L’institut FEMTO-ST est une unité mixte de recherche (UMR 6174), placé sous la tutelle d’UBFC – Université Bourgogne Franche-Comté  et du CNRS – Centre National de la Recherche Scientifique  et opérée au sein de l’Université de Franche-Comté, de l’École Nationale Supérieure de Mécanique et des Microtechniques (ENSMM) et de l’Université de Technologie Belfort-Montbéliard (UTBM).