Dominique Chèneby, celle qui veille sur ses collègues - COMUE Université Bourgogne-Franche-Comté

Dominique Chèneby, celle qui veille sur ses collègues

Dominique Chèneby
Après avoir été chercheuse en microbiologie au sein du centre INRAE de Bourgogne-Franche-Comté à Dijon, elle en est devenue la conseillère prévention. Son professionnalisme au service des autres lui a valu de recevoir le laurier INRAE de l’appui à la recherche 2020.

Dominique Chèneby a vécu deux vies au sein de l’Institut national de la recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE). La première fut celle de chercheuse. En 1988, cinq ans après avoir obtenu sa maîtrise de biochimie à l’université de Bourgogne (uB), membre d’Université Bourgogne Franche-Comté (UBFC), elle rejoint le centre dijonnais de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA, devenu depuis INRAE). Entretemps, elle est passée par l’enseignement au collège et par un poste dans un laboratoire pharmaceutique. Au sein du laboratoire de microbiologie des sols de l’INRA (actuelle UMR Agroécologie, sous la tutelle d’INRAE, d’UBFC et d’AgroSup Dijon), elle se consacre à l’étude de la flore microbienne. Elle analyse la manière dont les microbes minéralisent la matière organique et mettent ainsi à disposition des plantes, les nutriments dont celles-ci ont besoin. Elle planche sur l’impact des pratiques culturales sur cette population indispensable de micro-organismes qui vit sous nos pieds. Parallèlement, elle obtient son DEA en 1995 et surtout présente sa thèse en 2000, consacrée à des communautés microbiennes impliquées dans l’émission de gaz à effet de serre, « une problématique davantage environnementale mais qui impacte la santé indirectement » souligne-t-elle. L’ensemble de ses travaux en écologie microbienne lui valent d’être élevée, en 2010, au grade de chevalier du Mérite agricole.

C’est alors que survient le tournant de sa carrière. Dominique Chèneby quitte la paillasse pour intégrer les services d’appui d’INRAE : elle devient la conseillère prévention du centre de Bourgogne-Franche-Comté, qui regroupe les sites de Dijon, de Bretenière et de Poligny. « Après tant d’années dans la recherche, j’avais envie d’autre chose, confie-t-elle. L’opportunité s’est présentée quand le conseiller prévention du centre est parti vers d’autres horizons. » En fait, les sujets qui vont désormais intéresser Dominique Chèneby – la santé, la sécurité, l’environnement – ne sont pas tout à fait nouveaux pour elle : dans sa première vie, elle s’était occupée de contrôle qualité dans le laboratoire pharmaceutique qui l’avait employée et, dans le cadre de son poste de chercheuse, elle était chargée de la démarche qualité. Mais surtout, elle s’est formée à son nouveau métier en passant un master 2 Ergonomie et gestion des risques professionnels de l’université de Bourgogne. « Mon métier consiste aujourd’hui à faciliter la tâche de mes collègues chercheurs, à faire en sorte qu’ils ne se préoccupent pas des contraintes administratives et réglementaires pour se concentrer sur leur cœur de métier. Moi-même ancienne chercheuse, je connais bien leur métier, leurs contraintes, leurs attentes. »

Dominique Chèneby veille à ce que les mesures relatives à leur santé et à leur sécurité soient bien respectées et à faire en sorte que l’activité de recherche n’ait pas d’impact environnemental. Entre autres missions, elle s’occupe de l’ergonomie des postes de travail, de la bonne gestion des déchets du centre, de la sécurité des personnes et des biens face à la malveillance, de la prévention des accidents ou de départ de feu. Elle organise des exercices dans le cadre du plan d’urgence interne. Elle suit la démarche de management environnemental du site de Bretenière, prochainement labellisé ISO 14001. Elle travaille à l’adéquation du centre tout entier à la norme ISO 45001 (management de la santé et de la sécurité au travail). Ces derniers mois, elle fut aux avant-postes face à la crise sanitaire, en gérant l’approvisionnement en masques et en gels hydro-alcooliques, en veillant au respect des mesures barrières sur les sites et en assurant le suivi de l’épidémie dans les équipes. INRAE a donc récompensé son professionnalisme et son engagement au service de ses collègues en lui décernant le laurier de l’appui à la recherche 2020.