Laboratoire d'immunologie et d'immunothérapie des cancers - COMUE Université Bourgogne-Franche-Comté

Laboratoire d’immunologie et d’immunothérapie des cancers

La thématique du laboratoire s’inscrit dans la recherche de nouvelles thérapies ou combinaisons thérapeutiques dans la lutte contre le cancer. Nos recherchent portent d’une part sur l’effet sensibilisateur du monoxyde d’azote (NO) à la mort des cellules tumorales induite par des médicaments anticancéreux et les mécanismes moléculaires responsables de cet effet. D’autre part, une nouvelle molécule, un inhibiteur de kinases, est également étudié pour sa capacité anti-tumorale.
– Nous avons montré une efficacité antitumorale d’un donneur de NO, le glycéryl trinitrate (GTN) (un médicament largement utilisé dans le traitement de l’angine de poitrine) en combinaison avec des chimiothérapies standards (FOLFOX, Doxorubicine) dans des modèles de cancer colique ou mammaire chez la souris. L’analyse des mécanismes responsables de cet effet a montré que cet effet antitumoral est associé à la capacité du GTN à induire une mort cellulaire immunitaire (ICD), attestée par l’externalisation de la calréticuline, une protéine du réticulum endoplasmique impliquée dans l’ICD. La suite du projet consiste à comprendre comment le GTN induit la translocation membranaire de cette protéine. Plusieurs hypothèses sont à l’étude. Ce projet est dirigé par Catherine Paul.
– Nous avons montré que l’activité antitumorale du GTN était dépendante d’une cytokine pro-inflammatoire, le TNF, laissant envisager une application thérapeutique innovante avec un effet antitumoral privilégié pour un environnement tumoral inflammatoire, riche en TNF. Nous avons élucidé certains mécanismes moléculaires associés à cet effet. Nous cherchons désormais à étendre notre étude à un plus large panel de cytokines pro-inflammatoires chimio-induites (tout particulièrement par des drogues anticancéreuses dérivés du platine) dans l’environnement tumoral. Ce projet vise à étudier la combinaison GTN/dérivés du platine pour le traitement du cancer du sein triple négatif et à déterminer les mécanismes moléculaires associés. Cette étude est dirigée par Stéphanie Plenchette.
– Nous avons montré qu’un inhibiteur de kinase prévient la prise de tumeurs coliques et inhibe la croissance de ces dernières dans un modèle syngénique de souris, suggérant un rôle immuno-modulateur de cette molécule. Une caractérisation des différentes cellules immunitaires impliquées dans ce processus a montré que cet inhibiteur de kinases favorise une réponse immunitaire antitumorale. La suite du projet consiste à caractériser les voies de signalisation à l’origine de cet effet au niveau des cellules immunitaires de la réponse adaptative telles que les lymphocytes T et innée telles que les macrophages et les MDSC. Plusieurs cibles protéiques potentielles sont à l’étude. Ce travail est sous la direction d’Ali Bettaieb.