Le département d’optique de FEMTO-ST fête ses 60 ans !
A cette occasion, Maxime JACQUOT, directeur du département d’optique de FEMTO-ST et Vice-Président Formation et transformation pédagogique d’UBFC, répond à nos questions.
> Que représentent ces 60 ans pour le département et pour le laboratoire ?
C’est la célébration de 60 ans d’histoire et de réussites scientifiques. D’ailleurs, en préparant cet anniversaire, nous avons découvert une histoire de l’optique beaucoup plus riche que nous le pensions. Elle remonte au milieu du 19ème siècle et à la fondation de la faculté des sciences de l’Université de Franche-Comté. Cette histoire est associée à une production importante d’ouvrages pédagogiques, à des découvertes en physique atomique et à des études sur les fondements de la mécanique quantique et de la dualité onde-particule. Pour illustrer cette richesse, un petit fait marquant : juste avant la seconde guerre mondiale, le premier microscope électronique de France a été construit à Besançon. Cela qui confirme bien notre ancrage historique dans les microtechniques !
> Pourriez-vous me citer trois faits marquants concernant le département d’optique ?
Le laboratoire d’optique démarre officiellement en 1963, cela représente beaucoup d’événements dignes d’être mis en avant ! Difficile de faire le tri ! Je pense à certaines des premières études en physique des lasers et en optique non linéaire (années 1960), au développement de la théorie et des techniques expérimentales basées sur l’imagerie de Fourier, dont Duffieux a été le pionnier (contrôle du front d’onde, traitement de l’image, etc. – années 1970) et, dans les années 1970 et 1980, au développement d’une expertise de pointe en holographie, à l’interface entre l’art et la science. Cette expertise a jeté les bases de toutes les activités et de tous les développements actuels dans ce domaine depuis les années 1990, avec notamment la modulation optoélectronique, les fibres optiques non linéaires, l’optique en champ proche, la technologie du niobate de lithium, etc.
> Y a-t-il des évolutions à venir pour le département ?
Les recherches menées au département Optique de FEMTO-ST, par ses 90 membres, sont en évolution permanente. Elles répondent aux nouveaux enjeux scientifiques et aux défis sociétaux actuels, du niveau fondamental à l’appliqué. Nous travaillons, par exemple, sur l’étude et le développement en optique intégrée et en photonique 3D de nouvelles solutions moins consommatrice d’énergie, pour l’intelligence artificielle, que les technologies actuelles.
Nous développons également de nouveaux dispositifs de pointe dans le domaine de l’information quantique. Le but est d’élaborer des sources et des capteurs capables d’atteindre des sensibilités et des résolutions ultimes, avec des applications pour l’environnement ou le spatial. Dans ce contexte d’évolution constante, un premier laboratoire commun avec la société Kapteos a été créé, en 2020, dans le domaine de l’optique intégrée hybride en environnements sévères. Cette année, un second laboratoire commun devrait s’officialiser avec la société Aurea Technology, dans le domaine des technologies quantiques en photonique.