Images de science : ces « ondelettes » qui se cachent derrière la 3D
[Publié le 14 janvier 2022]
Céline Roudet, Michaël Roy, Author provided
Ce « maillage » 3D représentant un cheval est très connu des chercheurs en informatique graphique et surtout de ceux qui manipulent les objets 3D. Les chercheurs l’utilisent principalement comme un objet test pour illustrer leurs résultats. Plusieurs applications sont concernées par ces tests : la compression ou la simplification – qui permettent de manipuler aisément de grands volumes de données à partir de n’importe quel dispositif de visualisation comme un téléphone portable ou une tablette ; l’animation – pour faire galoper le cheval par exemple ; l’édition – pour lui ajouter des ailes ou une selle ; la déformation – pour le rendre plus dodu ; ou encore le tatouage – pour le protéger en y insérant une marque invisible à l’œil nu qu’on pourrait apparenter à un copyright.
Ce maillage particulier est un « maillage surfacique triangulaire » (les surfaces sont modélisées par des triangles). Au milieu et à droite de l’image, il y a deux versions simplifiées du maillage de gauche. Chacune de ces deux versions simplifiées présente des « poils » rouges – des vecteurs – associés au milieu de chaque arête du maillage. On observe plus de « poils » longs sur le maillage le plus grossier (à droite), c’est-à-dire celui qui a le moins de triangles parmi les trois chevaux. De plus, pour un même maillage, les « poils » sont plus longs aux endroits saillants, qui sont des endroits remarquables comme la pointe des oreilles ou le bout du museau : ces zones retiennent davantage l’attention par rapport aux autres parties de l’objet.